Détail du compte rendu
Date : |
9/25/2010 |
Lieu : |
Leysin. Suisse. |
Activité : |
Le Chevrier. Equipement j 1. |
Description :
Participants : Greg, Michel, Léon, Pascal, Nathan, Lulu, Eric T, Claudine, Morgane, Doris.
C'est après une nuit un peu courte que nous nous retrouvons dans la cuisine pour prendre un solide petit déjeuné. Un bon plat de pâtes devrait m'aider à ne pas avoir trop dur... Tout le monde à l'air confiant, aucun stress perceptible.
Nous nous mettons tous en route, y compris l'équipe de déséquipement du lendemain et ce, afin de repérer les lieux.
La route est super sympa, c'est une petite route qui serpente dans les montagnes, cette route nous fait découvrir des paysages à se demander pourquoi rester habiter en Belgique.
On se gare sur le parking d'un restaurant d'altitude, resto où nous irons manger d'ailleurs (hhhuuuummmm).
Ici, il fait nettement plus froid, on sent bien qu'on a monté par rapport au gite, mais heureusement il ne pleut pas (encore).
Une fois équipé, nous empruntâmes par l'arrière du restaurant un GR qui serpente à travers ces jolis paysage.
L'entrée du gouffre se situe en bas d'une paroie rocheuse, cette entrée me fait un peu pensée à l'entrée de la grote de l'Ours tel que le dessinait mon papa dans 'Sam & l'Ours'.
On arrive tout de suite au premier ressaut. Lulu passe la première pour l'équiper.
Les volumes sont imposants. Rien à voir avec nos cavités Belges !
Ca coince déjà. Sur la ficher d'équipement, il est noté qu'il faut une C13, et c'est trop court. Heureusement, on a des cordes de réserve, mais ... il y a beaucoup de ressauts et s'il y a d'autres erreurs on pourrait ne pas arriver au fond !
Bref, on change la corde avec une C20 de réserve et on descent ce petit ressaut.
2 beaucoups plus profonds suiveront, style 20-25m.
Il fait froid et très humide, de l'eau dégouline d'un peu partout.
Je ne suis pas en forme, je le sens de plus en plus clairement et cela me conduit à faire des erreurs techniques car j'ai de la difficulté de me soulver à la force des bras. Mais je mords sur ma chique...
-250 : On arrive à une galerie plus étroite.
Ensuite on arrive a une cascade fort chargée, qui après vérification n'est pas déjà la 'grande cascade'. On la descend sur corde, un peu sur le coté, histoire de ne pas se faire lessiver. Il faut dire que l'eau est super glacée et on évite de se faire trop arroser.
Même avec une combi plastifiée, la froideur de l'eau est vraiment pénible.
On arrive à la grande cascade. En fait, elle a l'air moins chargée que la précédente, mais par contre elle est beaucoup plus haute. Elle fait plusieurs ressaut.
Sur la ficher d'équipement, on n'est pas sencé la descendre à la corde, mais en désescalade. Impossible, trop d'eau. Il faut encore utiliser des cordes de réserve et un fractionné plein pot assez inconfortable est installé et pose des problèmes à plusieurs d'entre nous. Il faut dire qu'on a froid et qu'on est arrosé, ça ne facilite pas vraiment les choses !
Tout au long de la descente, je tue l'attente créée par l'installation de l'équipement en prenant des photos. Mais ces grands volumes, brumeux....voir souvant pluvieux sont extrêmement difficiles à photographier (est-ce la raison pour laquelle on ne trouve que très peu de photos du Chevrier sur le net ?)
Vers -400 on fait une halte afin de boire et manger. On est tous gelés. Morgane utilise une calbombe en la mettant à l'intérieur de la combi afin de gagner un peu de chaleur.
On arrive dans un réseau plus étroit et horizontal, qu'on passe soit en oppo soit en marchant dans la rivière. Ce réseau nous mêne à une corde à noeuds qui nous montre la direction à suivre pour continuer le réseau. En fait, elle joue plus le rôle d'indication du chemin, que d'aide à la montée qui finalement n'est pas bien difficile.
A partir de maintenant, les volumes sont souvant moins grands. On a même du faire du ramping, comme en ... Belgique !
Puis plus d'eau. Plusieurs descentes en désescalade, certaines étant (pour moi !) assez dangereuses. Il faut vraiment redoubler de vigilance, un accident ici aurait des conséquences énormes.
Le 'tobbogan', qu'on descent soit au descendeur, soit en désescalade.
Puis quelques descentes à la cordes de quelques mètres tout au plus chacunes, et finalement un espèce d'éboulit et on est arrivé au fond !
On discute, Greg utilise son reflex et ces cellules pour immortaliser l'endroit le mieux possible. Ici il y a quelques concrétions, mais rien de bien etonant. Ce qui l'est, c'est pas de quoi à l'air cet endroit, mais d'y être arriver.
Allez ... on remonte à présent.
On a fait environ déjà 6 heures de descente, et on devrait faire environ la même chose pour la remontée.
J'ai super dur, à chaque mètre de corde monté, je sens la nécessité de récupérer des forces. Les passages de fractios sont très durs. Je decide de réduire un peu la hauteur de ma pédale pour avoir plus facile de les passer.
Pour les passages obliques, je me sécurise simplement avec ma jumar et j'escalade, je pense que de ne pas utiliser le crowl me permets d'économiser un peu d'énergie.
Quand nous arrivons au niveau de la grande cascade on a l'impression qu'elle est plus chargée qu'à la descente. Et c'est encore plus visible au niveau de la petite cascade.
Un moment donné, c'est trop, je dois m'arrêter pour manger quelque chose et boire un coup, sinon, je ne saurai jamais remonter les 2 grands passages. Je rattrape Greg qui cavale vraiment vite.
Le petit jus me fait un bien fou, là je crois que ça va aller, mais je vais devoir gérer.
Léon et Pascal sont juste derrière moi, devant se trouvent Morgane et Doris.
On arrive au grand ressauts. D'abord celui fractionné (Pu**** qu'il est haut !), qui est copieusement arrosé d'une petite cascade. Cette petite cascade rends la vie dure à celui qui aide celui qui monte en lui tenant la corde. Transit de froid, je décide de mettre ma capuche, j'aurai d'ailleurs du la mettre beaucoup plutôt, ça protége quand même vraiment bien !
Doris a de grosses difficultés à passer le fractionné, elle n'arrive pas à défaire son crowl. Heureusement, elle a un pantin et, quand Pascal et Léon lui crient "Utilise ton pantin", on entend un cris de soulagement, elle est passée !
Après c'est à moi, j'y vais très lentement, au grand désespoir de Pascal et Léon qui se les gêlent en attendant que je passe (déso les gars). Tout comme Doris, je chipote au niveau du crowl, mais en m'accrochant un peu plus haut, tout rentre dans l'ordre....
A peine au dessus, et ce après bien 15 minutes d'ascenssion, je vois Léon qui déboule...il lui a fallut 1 minute pour parcourir ce qui m'a pris un quart d'heure.... Je me sens vraiment très nul !
Finalement, j'arrive à la petite pencarte providentielle "Spéléo, respecte le Chevrier blablabla" qui indique que l'ascension est finie. Quel soulagement.
Greg est parait-il déjà parti à la voiture, il y a environ 45 minutes.
Tout le groupe se mets en route dans la nuit, la neige tombe, et il fait glacial. Pas évident de retrouver son chemin dans le noir sur ces petits chemins de montagne !
Arrivé à la voiture, Greg me propose de taper tout dans le coffre de la Navara comme ça sans rien ranger et de venir me réchauffer. Quel plaisir une fois assis dans la voiture bien au chaud :o)
TPST: 10 heures.
Michel Voir la galerie
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