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Date : 8/14/2011
Lieu : Sainte-Engrâce. Pyrénées Atlantiques.
Activité : Lonné Peyret.

Description :

Participants : Greg-Toy-Daniel-Thierry-Fabrice-Geof-Nathan L-Doris-Pierre Etienne-Claudine.

Nous avons décidé de faire deux équipes qui partent avec un intervalle de 01h00 d’écart.

La première équipe rentre dans le gouffre vers 08h00 composée de Geof-Fab-Doris-Nath-Pierre Etienne et Claudine.
La deuxième équipe, Greg-Daniel-Thierry et le Toy, rentre vers 09h00. C’est l’enfilade des puits qui s’enchainent et très vite nous rejoignons le puits de 102m que nous n’avions pas équipé. Il est majestueux, plein pot, les parois éloignées, seul pendu à sa corde, on réfléchit quand même…..
Une fois arrivé au bas, nos compagnons nous attendent déjà depuis pas mal de temps, de fait nous avions été cherché du pain frais : « le boulanger est là ». Cela ne les fait pas trop rire… Bon allez, on y va, même pas le temps pour Daniel d’enlever son descendeur que l’on dévale déjà la pente raide d’éboulis pour rejoindre une vaste salle. La rivière du Lonné Peyret y coule, le méandre du GL104 arrive 100m en amont, sur la rive opposée.

Objectif : Les galeries jusqu'à la côte -500m.

La partie horizontale de la cavité commence dans un premier chaos. On surplombe la rivière qu’on rejoint par un premier ressaut de 4m. Quelques mètres plus loin, la rivière disparait par un passage entre blocs et donne dans une première grande salle longue de 170m. Oui, oui vous avez bien lu….170m de long. En fait, toutes les salles dans cette cavité « où coule la rivière » sont totalement démesurées. Une petite escalade de 8m et un R6, nous conduisent dans la vaste Galerie des Titans, longue de 250m, où l’on suit la rivière sur 30m. Vers le milieu de cette galerie, on descend un R10, on retrouve la rivière qui cascade dans des rapides.

C’est un véritable chaos, la progression y est aérienne, et dangereuse à certaine endroit, des blocs aussi gros que des maisons sont à escalader, descendre, bref un véritable parcours Vita. On retrouve la rivière dans une galerie dont les dimensions vont en diminuant. Le courant d’air devient sensible et on arrive bientôt devant une nouvelle vasque : l’Embarcadère, à la côte -500M.

On improvise un petit bivouac, et une grande discussion s’enchaine, en effet c’est l’endroit de « non retour ». Une partie de l’équipe voit son objectif final atteint, avec remords, car ils auraient préféré aller vers le fond. D’autres, ont surestimé leur capacité et se retrouve à -500m avec tout leur matos pour visiter le fond jusqu'à la salle Styx. Grosse déception pour eux, et pour moi-même, aussi, je m’étais fait à l’idée de faire le fond avec mes potes. On se retrouve donc à 4 capable de s’engouffrer vers le fond de la cavité : Thierry-Greg-Geof-Fab . Une légère hésitation de ma part, mais mon ami Geof, me raisonne…..Et merci.


Objectif : Jusqu’à la Styx -717m

L’ambiance change aussitôt : il faut enfiler les néoprènes et cela ce n’est pas le meilleur moment à venir. En effet un vent glacial, provenant de l’eau, nous cloue, mais on n’est pas des lopettes….même si on fait partie des sus-pendus. Pendant 200m, on va progresser dans une série de vasques qui occupent pratiquement toute la galerie. Par endroits, il faut chercher des margelles sous 1,2m d’eau.
On arrive ensuite dans un bassin profond, où il faut soit nager, soit s’agripper pour se tenir hors de l’eau. Passé ce bassin, on entame la partie la plus belle de la cavité. Pendant 500m, on va suivre l’actif dans une succession de rapides et de petites vasques jusqu'à un nouveau bassin profond. La rivière est large, en pente, belle, haute et sur les hauteurs des milliers de concrétions sont à l’abri de l’eau.

Un passage bas suivi de quelques mètres de galerie débouche dans le Grand Chaos, long de 300m et large d’une vingtaine. On y progresse d’abord sur le sommet de l’éboulis, entre des blocs gros comme des maisons et parfois coupant. Coupant….bizarre….je me rappelle de quelqu’un qui y a laissé complètement sa néoprène, enfin, son postérieur, pour être plus précis….et je vous dis pas comme il a eu froid aux endroits délicats.

La deuxième partie du Grand Chaos est plus aisée et on descend sur la droite pour rejoindre la rivière. On se retrouve à ce moment devant une nouvelle galerie fossile de 150m au bout de laquelle on doit rejoindre l’actif. Là, les choses se corsent, on va passer une heure à chercher comment rejoindre l’actif. En effet, on retrouve des accès à la rivière sur quelques mètres mais très vite c’est effondré. Mais nos efforts payent, nous trouvons enfin cet accès qui donne sur une galerie basse longue de 80m avec 1m d’eau. A la sortie de ces voûtes basses, on traverse un dernier éboulis puis 200m de galeries actives sans difficultés avant de parvenir au sommet de la salle Styx.

Là, des cris de joies retentissent, on y est enfin arrivé et on peut être fier de nous. On a d’abord l’impression d’un grand vide, mais les parois et le plafond se distinguent bientôt. La rivière y disparait sur la droite. Il ne reste plus qu’à descendre au fond de la salle, dont la formation est identique à celle de la Verna, mais de dimensions plus petite (110X130X140m) pourtant toute proche.
Mais on est ici au terme d’une splendide course physique et non pas au bout d’un tunnel, et cela change bien des choses……

Greg


TPST : 20h.

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