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Date : 5/13/2012
Lieu : Arbre.
Activité : Vilaine Source.

Description :

Participants : Greg-Morgane-Joyce-Scott-Léon-Pierre-Doris-Nico-Claudine-Pierre Etienne-Michel.


Une fois n’est pas coutume, c’est un grand soleil qui nous accueille ce dimanche vers 11h30, à Arbre, pour la visite de la « Vilaine source ». Parmi la douzaine de spéléos qui compose notre groupe (et qui ont honteusement préféré une grotte à leur maman en ce jour de fête des mères !), des briscards expérimentés, mais également des novices, comme moi, qui découvrent la grotte pour la première fois.

Non pas que la « Vilaine » soit difficile d’accès, mais la demoiselle est pudique : grotte protégée, elle ne se livre que quelques journées par an à l’œil curieux des spéléos. Et encore ! Sa visite est faite sous bonne garde : ses 900 mètres de galeries sont étroitement balisées, et un guide, qui la chouchoute probablement plus que sa propre femme, nous accompagne !

A midi, nous nous engageons dans les étroitures de l’entrée. Pas de difficulté majeure (la plupart d’entre nous ne portent d’ailleurs pas d’autre équipement que sa combinaison), mais il faut tout de même se contorsionner, ramper, glisser dans une boite aux lettres, avant d’atteindre des salles dans lesquelles il est possible de se lever et d’admirer les concrétions. C’est à partir de ce moment que la grotte dévoilera, progressivement, ses fabuleuses richesses.

D’abord, quelques appétissants « spaghettis » pointent le bout de leur nez, et au fur et à mesure que l’on avance, les concrétions se font plus nombreuses. Bientôt on ne sait plus où regarder ! Translucides, blanches ou jaunâtres, de toutes formes et de toutes tailles, les fistuleuses nous accrochent presque la tête !

Toute la matinée, les visites s’enchainent à heure précise, et nous rencontrons sur notre chemin un autre groupe terminant sa visite. Quelques salutations plus tard, nous voilà repartis ! Notre progression est ponctuée d’explications et d’anecdotes du guide. Nous apprenons notamment que la rivière coule deux ou trois mètres en-dessous de nous, et que nous marchons sur une sorte de plancher. Nous apprendrons également, un peu plus loin, que la grotte est parfois visitée à des fins scientifiques. A deux endroits, des « carottes » ont été prélevées pour étudier le passé géologique de la région.

Parfois, nous avançons accroupis, en veillant bien à ne pas toucher le plafond avec notre casque, pour ne pas briser les nombreux spaghettis qui nous frôlent. A d’autres moments, debout, nous pouvons admirer des draperies finement brodées, alors que les plus belles stalagmites s’attirent les railleries jalouses des hommes du groupe, certains s’inquiétant d’ailleurs des douloureuses conséquences (pour la beauté de la grotte bien sûr !), s’ils venaient à tomber assis dessus.

Bref, on comprend aisément pourquoi la grotte est préservée, et en termes de beauté, la Vilaine source dépasse de loin ce qui m’a été donné de voir jusqu’à présent. Je ne suis pas le seul appréciateur, au vu des flashs qui crépitent, et des fréquents arrêts photos. Je suis particulièrement admiratif devant les « planchers », et les grosses colonnes qui brillent, comme si elles étaient saupoudrées de cristaux.

Après avoir traversé des décors tantôt féériques, tantôt proches de ceux de la saga « Alien », nous effectuons une dernière petite acrobatie sous l’œil attentif du guide (« le pied sur l’échelle en métal ! Pas sur la paroi !! »), et nous nous retrouvons dans le lit de la rivière.
C’est le moment de gloire des « bottés » de l’équipe, qui peuvent patauger allègrement dans la rivière, tandis que les adeptes de la bottine longent les bords pour rester au sec le plus longtemps possible! Personnellement, je me suis trompé de bottes, et j’en ai pris des trouées, comme je le constate assez rapidement…

Enfin, nous arrivons au bout. Sept ou huit d’entre nous s’entassent près du siphon, mais nous ne pouvons aller plus loin. Nous prenons nos aises le temps d’une pause photo, avant de rebrousser chemin. C’est l’occasion de revoir la grotte sous un autre angle, et de se rendre compte qu’il est plus facile de glisser dans la boue en montant qu’en descendant ! Les quelques bouchons qui se forment dans les étroitures ne nous ralentissent pas bien longtemps, et après 3h de promenade sous terre, nous retrouvons un grand ciel bleu.

Une nouvelle photo, et un verre de vin gracieusement offert par Greg plus tard, nous reprenons la route !
Eh bien, si c’est ce qu’on appelle une « vilaine » source, j’attends avec impatience d’en rencontrer une « sympathique » !

Nico.


TPST : 3h00.


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