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Date : 9/22/2012
Lieu : Vercors.
Activité : GTV.

Description :

Participants : greg-Juju

Jour 1 : 13km - 900 dev - 6h30
Réveil matin 7h au milieu de la montagne du côté d’Engins au refuge du Feneys ... Mauvaise nouvelle, un énorme orage se déclenche. Tous nos plans de départ tombent à l eau, nous prenons la voiture et nous nous dirigeons vers Lans-en-Vercors. Une fois là-bas, à l office du tourisme on nous confirme le mauvais temps pour la matinée, mais vers 11h nous décidons de partir.
Objectif : Récupérer le GR91, mais l’ascension est raide, 300 m de dev dès le départ. Les sentiers dans les bois sont de véritables raidillons, qui nous conduisent au gîte d étape Les Allières. Là nous prenons un verre et nous rencontrons Enzo le patron du refuge qui est en fait un spéléo du CDS. Là il nous informe qu’un grave accident a eu lieu hier en Chartreuse.
Le gîte est propice pour la spéléo, deux gouffres à -500m sont situés à 15min. Nous prenons l'apéro sous un beau soleil et ensuite nous reprenons notre ascension vers le Col de l'Arc. Le sentier serpente entre bois et lapiaz. Arrivé à un carrefour, je reconnais cet endroit, j'y étais passé avec Ben et Morgane il y a 11 mois. Nous empruntons ensuite un sentier à flanc de la montagne absolument génial. D'abord la Combe Noire et ensuite la Crête de l'Ours, des endroits reculés et vraiment impressionnants. Nous rencontrons la première descente vers la Conservaria nous décidons de continuer encore jusqu'au prochain croisement. Nous empruntons un chemin en pâturage puis en forêt pour une raide descente de 400 m pour attendre le refuge. Nous comprenons pourquoi les randonneurs sur ce GR prennent une tente car cela est chiant de tout redescendre, le lendemain on doit du coup tout remonter. Nous arrivons au refuge de l’Essandole. Fin du premier jour.

Jour 2 : 13km - 850 dev - 7h
Réveil à 6h40, pour un départ à 8h. Nous sentons notre dos dès que nous mettons nos sacs à dos. Nous voilà partir pour aller au Col de l’Arzelier, là où nous dormirons ce soir. Le début de la rando est rude car nous devons remonter tout ce que nous avons descendu hier. Pour que cela ne soit pas trop dur nous avons décidé de prendre un autre itinéraire moins pentu. C'est le bon plan la progression est agréable jusque la bergerie du Raybon. Endroit propice pour y passer la nuit en autonomie...à retenir. De là le Col Vert nous montre toute sa hauteur, il va valoir monter tout cela et trouver la trouée qui nous amènera sur le versant est. L'ascension démarre à 1450m et nous fait arriver à 1766m. Les lacets empierres nous font prendre de la hauteur et après plusieurs pauses nous arrivons au sommet. Quel paysage extraordinaire se découvre devant nous, nous sommes en la Drôme et la Chartreuse. C'est de toute beauté, nous prenons le temps d'admirer assis sur un banc de fortune. Moment unique. Nous commençons la descente en empruntant une sente étroite culminant à 1600m pendant 5km appelé le Balcon Est. Ce sentier sinueux et escarpé à flanc de montagne, nous conduit au bout des 5km aux Aiguilles. Peu après on rencontre la baraque des Clos, refuge non gardé agréable pouvant nous accueillir pour la nuitée. Nous continuons le Balcon Est jusqu'au rocher des Deux Sœurs (Agathe et Sophie) culminant toutes deux à 2200m. Au pied du rocher Sophie, en quittant la GTV nous pouvons trouver la grotte des Deux Sœurs. Nous arrivons au Pré-Achard et commençons la descente vers le gîte La Soldanelle. Au gîte, nous discutons avec le patron est là nous voyons des Orval Rochefort. Il nous dit sue lui et sa femme viennent de Gedinne, des Belges. Trop fort. Nous les envions car ce qu'ils ont fait ouvrir un refuge de montagne nous plairait aussi quand nous partirons en France. Encore une belle en Vercors.

Jour 3 :
Ce que l'on craignait est arrivé...vers 4h00 du matin nous sommes réveillé par un orage méga impressionnant. A 5h30 le coup de grâce des vents atteignant 175km/h balayent l'éperon rocheux où nous dormons. Les propriétaires belges et nous, on est vachement inquiet de la suite. A 7h00 petit déjeuné et débriefing pour nous : que fait on. Thibault nous dit que l'orage continuera jusque 14h. C'est fini pour nous. On est contraint de redescendre et coup de bol, un couple de Valence est présent et passe juste cette nuit au Col. Une fois levé, je leur demande de nous déposer une fois dans la vallée à une ligne de bus. Ils sont tellement sympas qu’ils proposent de nous ramener à notre voiture, c est-à-dire une heure de détour pour eux. Une fois tout ranger dans nos sacs nous descendons sous l'orage à quatre. Ensuite le temps du trajet en voiture nous a permis de sympathiser avec David et Véronique qui sait, ils viendront peut être chez nous, un jour. Une fois à la voiture, la déception est grande, mais nous réagissons et nous trouvons une solution pour faire une très belle boucle en effectuant le sommet du Vercors.

Jour 4 : 23 km – 1530 dev- 8h
Après avoir trouvé un nouveau logement au refuge Le Revoux, nous décidons une boucle comprenant l’ascension du plus haut sommet du Vercors : Le Grand Veymont. Nous nous rendons au lieu dit La Coche et commençons l’ascension vers les Hauts Plateaux du Vercors, cette étape nous devions la faire en traversée et non en boucle. Le paysage que nous découvrons sur les Hauts Plateaux du Vercors et très différent de ce que nous avons rencontrés auparavant durant notre séjour. L’aspect est plus lunaire, un karst déployé tout en longueur bordé de montagne tout au tour. Le Grand Veymont culmine l’ensemble de ces montagnes, nous nous dirigeons vers lui en découvrant que le sommet est sous les nuages.
Notre objectif : Effectuer la traversée de celui-ci.
Sur les Hauts Plateaux, nous croisons plusieurs scialets ainsi qu’un gouffre au niveau de la Grande Bergerie.
Nous empruntons le GR91 pour arriver au Pas des Chatons, départ de l’ascension du Grand Veymont. Le Pas des Chatons est une trouée de la barrière rocheuse qui nous invite à continuer la montée, parfois difficile qui nous amène à un balcon avec une vue imprenable sur l’Aiguillette.
D’une part l’Aiguillette, de l’autre le Mont Aiguille ; c’est un paysage magnifique qui s’offre à nous.
A ce stade, 700m de dénivelé reste encore à effectuer avec une contrainte non négligeable, le vent. En effet, nous subissons des rafales qui sont sans doute proches des 100 km/h et la sensation de froid ce soit accentué.
Quelques centaines de mètres plus loin, un troupeau de bouquetins s’approche à 10m de nous. Moment rare, nous prenons le temps d’apprécier.
Nous continuons notre ascension vers le sommet par une arrête assez exigu.
Une fois au sommet, le Mont Aiguille se révèle être un bloc calcaire inaccessible sauf par voie d’escalade.
Le sommet étant toujours balayé par des vents et des nuages, nous restons très peu de temps et prenons le sentier vers la descente du Pas de la Ville.
Le Pas de la Ville est sans doute le passage le plus délicat, énorme éboulis, descente dans un lapias et passages aériens sont au programme.
Nous revenons sur les Hauts Plateaux du Vercors et nous terminons cette belle boucle, fier de ce que nous fait.


Greg.

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