Détail du compte rendu
Date : |
10/31/2012 |
Lieu : |
Gramat. Lot. |
Activité : |
Saut de la Pucelle. |
Description :
Participants : Zeb-Jonathan-Junior-Thierry-Doris-Pierre-Tof-Morgane-Claudine-Martin-Nico
Le saut de la Pucelle
Date : Le mercredi 31 octobre 2012
Situation :
- Causse de Gramat (Lot –France) - Route : D 840 Gramat- Montvalent - Parking : 44°48’02.46’’ N – 1°40’25.13’’ E - Porche d’entrée de la grotte : 44°48’02.66’’ N – 1°40’18.63’’ E
Risques : Danger important de crue en cas de pluie sur la région.
Développement : environ 2700 m jusqu’au siphon 1
Clubs : Les Sans Ciels – Les Sus-Pendus – Le SCOF
Participants :
- Equipe 1 : Véronique (Doris) – Thierry – François (Barbare) – Sébastien (Junior) – Jonathan (Gluten) - Equipe 2 : Claudine – Morgane – Christophe (Tof) – Martin – Nicolas (Zn) – Joël – Pierre
Temps: - Equipe 1 : 7 h 35 - Equipe 2 : 6 h 20
Historique :
Si Jeanne d’Arc est morte le 30 mai 1431 à Rouen et s’est éteinte deux heures plus tard, ce n’est pas l’histoire du saut de la pucelle, à Gramat, dans le Lot.
« Le gouffre du saut de la pucelle, tire son nom du vieux thème folklorique de la vierge poursuivie par des soudards et qui tantôt s’abîme dans un gouffre pour sauvegarder sa vertu, tantôt s’échappe en franchissant l’obstacle par la grâce du ciel. Ici, la pucelle n’est autre que la jeune baronne de Gramat, talonnée par des routiers anglais, durant la guerre de cent ans. La poursuite connut cette fois-là un heureux dénouement. L’héroïne, enlevée par le cheval de son fiancé, sauta légèrement par-dessus le gouffre, tandis que la troupe des horribles brigands dégringolait tout droit vers les enfers. (Extrait du guide de la France souterraine de Pierre Minvielle). »
Le saut de la pucelle, nous voici !
Le mardi, c’était une journée de repos pour certain (soirée grappa), d’autres ont été dans Magic Boy et les derniers ont visité Rocamadour, Sarlat.
Vu les conditions météorologiques incertaines pour la fin de la semaine, il est décidé d’équiper et de déséquiper la cavité le jour même. Principe de précaution suggéré par Léon.
L’équipe 1 est chargée de l’équipement et l’équipe 2 participe au déséquipement avec Barbare.
La première équipe entre dans la cavité vers 9 h 40 et la seconde entre à 10 h 40. Je suis dans la deuxième équipe. Il est 10 h 10, nous voici sur le parking, prêts pour nous équiper. Joël essaye sa toute dernière combi néoprène. N’est-il pas joli dans son petit costume bien moulant ?
Dans la première équipe, Thierry a déjà fait la cavité. Il est demandé de laisser des cairns pour que la deuxième équipe trouve plus facilement son chemin. Dans mon équipe, Martin a déjà fait la cavité, donc il sera très utile pour nous aider à trouver le lit du ruisseau.
Nous nous engageons dans la cavité, c’est Martin qui ouvre la marche. Un moment, il n’est plus certain du chemin et je prends la tête du groupe. Nous arrivons au bout d’une salle où sur notre gauche il y a une escalade d’environ 3 mètres et à droite un petit boyau où l’on peut constater du passage. Une croix en bois nous fait penser qu’il ne faut pas aller à gauche. Je m’engage dans le boyau où coule un fin filet d’eau. Cela doit certainement conduire au lit de la rivière. Claudine me suit, suivie de Martin et Nicolas. Le boyau devient très étroit avec une putain de lame qui t’empêche de ramper facilement. Mon kit s’ouvre, je perds du matériel qui sera récupéré par Nicolas. Qu’elle merde de passer par ce boyau, ce doit être le bon chemin, car il y a de l’eau. Eh bien non, à la sortie, quelle surprise d’apercevoir Morgane, Tof et Joël, qui ne sont pas encore engagés. Ils entendaient nos voix ? Eh bien oui, nous avons fait le tour dans le Karst, un tour pour rien. Donc, ce n’est pas le bon chemin, il doit y en avoir un autre.
Nous décidons de faire l’escalade de trois mètres à gauche. Entretemps, Joël a un problème avec ses médicaments et décide de retourner à la voiture. Joël en très bon spéléo, reprend le chemin inverse sans se tromper. Nous continuons dans la galerie et qu’elle surprise de constater que nous allons vers la sortie de la grotte, on voit la lumière extérieure. Nous faisons demi-tour pour chercher un autre chemin et nous croisons Joël qui est étonné de nous voir là. Au revoir Joël, bonjour Joël, au revoir Joël. Le jeu a assez duré, Claudine perd un peu patience et si nous ne trouvons pas le lit du ruisseau dans les 10 minutes, nous ressortirons de la cavité, sans avoir vaincu la pucelle. Martin ne sait plus le chemin. Nous voici à nouveau à la désescalade de trois mètres, nous sommes formels, nous ne l’avons jamais faite pour descendre dans la salle. C’est là que nous constatons qu’il y a une croix dessinée avec du bois pour éviter que nous allions nous engager dans le petit boyau, le tour pour rien. Ensuite, nous prenons vers la droite et là nous trouvons un cairn avec derrière une croix en bois. Donc, c’est à gauche et c’est bien par là que nous trouverons le lit de la rivière. Enfin, nous avons trouvé notre chemin.
En fait, nous avons raté le premier cairn qui nous disait d’aller à gauche et ensuite nous sommes passés sur la croix de bois et ensuite le cairn (là il fallait aller à droite dans le sens de notre premier chemin). Nous voilà dans le lit du ruisseau et enfin nous trouvons la première corde. Notre petit tour de recherche nous empêchera de faire la cascade du découragement et la coulée d’argile, pour enfin nous trouver au siphon 1. A une corde près, nous étions dans le fond, mais la consigne était que la première équipe déséquipe dès qu’elle arrive au fond et a fait une petite pause. Zn n’était pas trop content, ce sera pour une prochaine fois.
Ensuite nous marcherons, tantôt dans l’eau, tantôt dans le méandre et les nombreux passages sur corde. Notre vitesse d’avancement est rapide et nous passons par les endroits suivants :
- La grande salle - La grande méduse - La cascade de dante - La galerie des gours - La cascade de la nymphe - La faille de géants - Le lac de la cascade - La turbine - La cascade du terminus du GSC - La galerie des dalles - Le tunnel - La cascade de l’espoir - La cascade de l’ogive - La grande faille - La galerie des anguilles - Les marmites comblées
C’est entre les marmites comblées et la cascade du découragement que nous retrouvons la première équipe qui remonte. La cascade du découragement est déjà déséquipée. La deuxième équipe ne verra pas la coulée d’argile et le siphon 1. Ce sera pour une autre fois.
C’est un peu avant la cascade du découragement, à environ 2600 mètres de l’entrée que nous décidons de manger. La première équipe a déjà mangé et après un peu de repos, Doris, Junior et Gluten reprennent le chemin du retour. La deuxième équipe aidera à porter les kits de matériel lors du déséquipement par Thierry et Barbare. Après c’est au tour des jeunes de remonter (Martin - Tof – Morgane). Ensuite Zn (Nicolas) et moi, je suis avec Claudine. Enfin Thierry et Barbare. Le long de la remontée, nous attendons les cordes du fond pour les mettre dans les kits pour que chacun porte son matériel perso avec quelques cordes. Notre progression est constante et il n’y a pas de temps d’attente au bas des puits. Dans le secteur de la grande faille, Claudine décide de changer ses piles dans le noir, elle avait bien crié après moi, mais vu le grand âge de mon système auditif, je n’ai rien entendu. Après un certain temps d’attente, je décide de faire demi-tour et je retrouve Claudine qui avait retrouvé la lumière de sa lampe.
Je prends le temps de faire quelques photos.
Comme nous avançons rapidement et qu’il n’y a pas de problème, nous nous retrouvons plutôt que prévu sur l’horaire à la sortie. Il fait déjà noir, le temps de prendre juste quelques photos du groupe à l’entrée du porche, nous ressortons vers 18 h. La première équipe (Doris, Junior, Gluten) est sortie vers 17 h 15.
Très belle sortie, une cavité exceptionnelle et un très beau groupe.
Photo du groupe : Il manque Doris – Junior - Gluten – Martin (photographe)
Le temps sur le Lot ne s’est pas dégradé comme on le pensait, donc, nous aurions pu laisser la cavité équipée. Il vaut mieux être prudent, car cela aurait été stupide de laisser du matériel dans la cavité. L’écriteau à l’entrée rappelle les conseils de prudence.
Je remercie tous les spéléos qui étaient avec moi et avec qui j’ai passé de très bons moments sous terre et aux gîtes. J’ai des souvenirs super de cette expé dans le Lot. Merci parrain pour l’organisation. En attendant de nouvelles sorties et les comptes-rendus d’autres grottes et surtout celui de Joël sur l’intrépide soirée que nous avons passée avec Porcu à la sono, Greg à l’animation, Barbare à la tolérance non-zéro, Thierry et Léon à la captation d’images et enfin Joël seul témoin lucide de la fin de soirée.
Pierre (Sus-Pendus)
TPST : 7h00 Voir la galerie
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