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Date : 10/31/2012
Lieu : Assier. Lot.
Activité : Grotte du Cirque.

Description :

Participants : Greg-Porcu-Léon-Olivier-Pierre Etienne.



La grotte du Cirque


La découverte
La grotte du Cirque (Commune d’Assier dans le Lot) a été découverte et explorée par les spéléologues Alain et Olivier Gautier, Philippe Kerdevez et Daniel Valade du S.I.C.R.A.L (Spéléo Club Intercommunal Reyrevignes-Assier-Lissac) ainsi qu’Adrien Kadlecsovics et Dominique Lapeyre du G.S. BOURIANE en février 1989, après 3 mois de désobstruction du remplissage caillouteux à la base de la falaise.

Le contexte géologique
La commune d’Assier est située sur deux zones géologiques bien distinctes : A l’est, vers Lacapelle Marival, le Limargue, région marneuse du jurassique inférieur. A l’ouest, vers Livernon, le plateau rocheux constitué de calcaires sublithographiques et oolithiques du jurassique moyen : Les Causses du Quercy.

L’hydrogéologie
Des terrains du Limargue, convergent vers Assier différents cours d’eau, provenant de sources et de ruissellement superficiels, qui se perdent sous terre au contact de la barrière calcaire. Parmi ces pertes : Celles du Château d’Assier, de Murat, du Pech d’Amont, d’Abois et de Sayrolles.
La rivière souterraine de la grotte du Cirque, issue des pertes du Pech d’Amont et d’Abois, ressort dans la vallée du Célé, à la station de pompage de La Diège, (Espagnac / Sainte Eulalie) à une quinzaine de Km à vol d’oiseau. La perte du château d’Assier, toute proche, ressort, elle, à la station de pompage de Font-del-Pito, à Saint Sulpice.

Le gisement préhistorique
Dans les éboulis ont pu être ramassés des lames et des éclats de silex du paléolithique ainsi que des ossements de cervidés, de bovidés et même de proboscidien (mais d’aucun carnivore) recouverts par la calcite. A priori il ne s’agirait pas d’un habitat préhistorique, mais du résultat d’un soutirage. Cependant ce gisement, d’ampleur apparemment réduite, qui associe, fait rarissime dans la région, des restes d’animaux et des pièces lithiques, est d’une importance scientifique considérable.

Les exceptionnelles formes de cristallisation
Passé le « vestiaire » c’est la découverte de la « salle blanche » avec sa forêt de fines colonnes, de draperies et de bulbes de calcite. Puis les planchers stalagmitiques avec ses gours tapissés de cristaux rhomboédriques de belle taille, ou de coupelles transparentes ainsi qu’une multitude de cristaux différents tous aussi originaux les uns que les autres, qu’aucun texte ne peut décrire..

La partie active
Plus bas, la rivière court dans la salle du dôme, calcité , de 8 m de haut, avec un magnifique gour suspendu. On peut y repérer notamment des fossiles de crabe, d’oursins et de coquillages divers.

La sauvegarde du site,
La sauvegarde de ce site exceptionnel, classé «Monument naturel du département du Lot» par décret ministériel du 29/04/97, a été confiée au Comité Départemental de Spéléologie (CDS46)..
Dès le premier jour de la découverte, des mesures draconiennes ont été mises en œuvre par les spéléologues afin de canaliser la progression au milieu de ces cristallisations uniques. Cette autogestion a été ininterrompue jusqu’à ce jour.
Les conditions de visite, précisées dans divers arrêtés préfectoraux, préservent cette grotte de tous pillages et de toute dégradation, même involontaire, qui serait le résultat d’une trop forte fréquentation.
Le milieu souterrain est très fragile, nous nous devons de tout mettre en œuvre pour le préserver !


(Extraits du dossier constitué pour le classement de la grotte)
Le 10/08/2009




Compte rendu :


Après avoir lu cette introduction, vous pouvez imaginer notre surprise quand nous avons visité la cavité. Personne d’entre nous ne s’attendait à cela.

Déjà, passé l’entrée, nous marchons dans une grande salle déclive où sur le côté droit un chemin balisé est mis en place. Des concrétions en tout genre jalonnent cette grande salle qui est en fait un couloir, car la salle ne se termine pas. J’ai déjà envie de sortir tout le matos photos pour immortaliser toutes ces belles concrétions, mais notre guide Jean-Luc me dit « attend de passer le vestiaire ….tu comprendras ».

Comprendre, mais comprendre quoi, je n’en peux plus, la pression monte, c’est trop beau, des colonnes s’affichent devant nous, énormes, blanches, les cristaux de calcite blancs ruissellent sur les gours tapissés au long du chemin. Je fais des photos avec l’APN, c’est rapide, mais pas efficace.
Je pose une question à Jean-luc : « Tu es certain que l’on repasse par ici, car c’est vraiment trop beau ». Il me confirme que l’on repasse par ici, je suis un peu rassuré, mais je ne lui fait pas confiance, j’ai des doutes sur lui….il veut garder les concrétions pour lui tout seul.

Et il me dit « attend le Vestiaire », pourquoi me parle t’il toujours du Vestiaire….il connait peut être Porcu, c’est cela….ils sont de mèches tous les deux, cela doit être un de ses potes…il connait son côté exhibitionniste et c’est pour cela qu’il me parle du Vestiaire.

Je comprends, ils veulent certainement que je fasse des photos une fois qu’on est déshabillé. Moi qui aiment et qui respectent tant les concrétions, mais bon je les ferai chier au retour, je simulerai une anémie quelconque, et j’en profiterai pour sortir mon appareil. Je connais le passé de Porcu, dans les bars sur la côte d’Azur, enfin pour lui, elle n’a plus rien d’azur cette côte, c’est plutôt le côté underground et la descente aux enfers qu’il faut retenir….mais je ne savais pas qu’il avait aussi sévi dans le Lot, et qu’une de ses escales étaient la Grotte du Cirque, dans son passé ténébreux.

Bref, je décide de me calmer, nous arrivons au bout de la Grande Galerie, une escalade avec une corde en fixe nous fera monter d’une vingtaine de mètres. Tout au long de cette escalade, nous sommes au milieu des concrétions plus belles les unes que les autres, c’est extraordinaire.
Les passages ne sont pas très élevés, il faut faire attention avec le casque, des fistuleuses sont présentes au plafond, et puis un petit ramping nous amène au Vestiaire.

Devant un balcon avec concrétions encore plus belles, mais avant il faut de déshabiller, se mettre en sous combi et en chausson. Je me méfie, je regarde où est Porcu, cela semble tranquille…il est le dernier et Jean-luc est déjà déshabillé.

On ne me demande rien de spécial, je suis étonné, Jean-luc me « Greg tu peux y aller ».

Je me retourne sur lui et je lui dis « ok mais par où ? »
Jean-Luc me répond : « mais partout ! »

Je n’en reviens pas, plus de chemin, plus de balisage, plus que des tonnes de concrétions que je peux toucher du bout des doigts. Oooooooooohhhhhh que j’ai été con, quand même de penser que Porcu était retombé dans ses dérives et qu’il connaissait Jean-Luc……… Oooooohhhh je m’en veux encore aujourd’hui car ce que j’ai vu ce jour là grâce à Jean-Luc, je ne l’oublierai jamais de toute ma vie.


Il est difficile pour quelqu’un comme moi de vous décrire ce que j’ai vu et surtout ce que j’ai ressenti. En 22 ans de spéléo, je n’ai jamais touché, de la cristallisation blanche, je n’ai touché le bout de cristaux de calcite géants, je n’ai jamais touché des gours, des cristaux de calcite tout petit et tellement tranchants que si on tombait, on serait lacérer.

Une expérience unique qui nous fera visiter trois salles aussi belles les unes que les autres, des volumes énormes, où nous partons en chaussons, à droite à gauche, par le haut, par le bas.

On se faufile tous les 5 partout et Jean-Luc, il rit en recul, je le vois, car il se dit, « ils sont fous c’est Belge ». C’est vrai pendant un moment, j’ai été fou, j’ai même oublié que j’étais avec Porcu…c’est pour vous dire !
Franchement Merci à vous le CDS46 de pouvoir nous montrer un tel joyau, merci de votre gentillesse à toi Jean-Luc, Max vous nous avez apportés quelque chose que l’on n’avait pas à notre palmarès : la Fusion entre la beauté et la passion de notre sport.

TPST : 4h

Greg



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