Détail du compte rendu
Date : |
12/28/2012 |
Lieu : |
Foissac. Aveyron. |
Activité : |
Rivière de Foissac. |
Description :
Participants : Greg-Alois-Michel-Tony.
Aveyron. La grotte qui craint un tour de cochons Sur les hauteurs du Lot, le projet d'extension d'un élevage de porcs ne se heurte pas seulement aux professionnels du tourisme ou aux néoruraux, mais aussi à une coalition de scientifiques inquiets du devenir d'une grotte et de ses vestiges millénaires.
De l'avis de spécialistes comme Michel Lorblanchet, Foissac (Aveyron) est une grotte «absolument exceptionnelle». Selon cet éminent préhistorien et d'autres, c'est aussi un site menacé par les infiltrations d'eau charriant les futurs résidus de la porcherie. Foissac, ce sont trois sites en un: un gisement paléolithique datant d'environ 25.000 ans avec des peintures de bison et d'énigmatiques ponctuations; un habitat de l'âge du bronze ancien (il y a environ 4.000 ans) avec ses poteries toujours en place, ses empreintes d'enfant figées dans la glaise; et une nécropole de la même époque avec une quarantaine de squelettes à côté de leurs offrandes. Parmi eux gît «Arthur». Cet homme d'une trentaine d'années, avec sa dentition gâtée et son crâne enfoncé, est devenu l'emblème du combat mené par une alliance d'archéologues, de scientifiques et de spéléologues contre l'agrandissement de la porcherie des frères Ferrand.
«Tout sera dissous comme une pierre à sucre»
Dans cet ouest aveyronnais, il y a les hôteliers qui craignent de voir fuir les clients quand l'éleveur n'aura plus 1.170, mais 2.996bêtes et épandra son lisier sur les champs alentour. Il y a aussi les riverains qui redoutent de vivre dans la pestilence des déjections. Mais si Sébastien du Fayet de la Tour, conservateur de la grotte, et ses amis tremblent, c'est surtout à la pensée du lisier dégoulinant dans les fossés, puis des fossés dans les «pertes», ces cours d'eau qui disparaissent sous le plateau et alimentent le réseau souterrain. La grotte fonctionne comme un vaste collecteur, «tout le plan d'épandage est orienté vers le bassin-versant; la moindre goutte d'eau qui tombe est drainée vers Foissac», s'émeut-il. Quel effet la matière organique aura-t-elle sur Arthur et les autres? «Dans 20 ans, tout sera dissous comme une pierre à sucre», prédit le conservateur. Une pétition qui a recueilli, à la date d'hier, plus de 2.842 signatures a été lancée pour presser le préfet de refuser l'autorisation d'agrandir.
Le lisier est un produit «sain»
L'éleveur Gilles Ferrand proteste de la méticulosité de son dossier et de sa bonne volonté. Il comprend l'inquiétude des scientifiques parce qu'aller polluer les sols dont il vit, ce serait se «tirer une balle dans le pied». Pour monter son dossier, il dit avoir eu le souci constant de l'environnement. Selon lui, le lisier est un produit «sain qu'on remet à la terreet qu'on substituera aux engrais minéraux». Il note également que «la terre est assez profonde et l'épandage pas assez intensif pour polluer les sous-sols». Il appartient désormais au préfet de trancher. Mais les pétitionnaires sont inquiets: l'autorité environnementale a versé à la procédure un avis favorable au projet. La proximité de la grotte a-t-elle été oubliée? L'administration est avare de réponses sur un dossier qui est toujours à l'instruction. La querelle est en tout cas symptomatique de ces tensions qui vont partout croissant entre les paysans et les autres occupants de l'espace rural, a fortiori quand il s'agit de porcs.
Extrait : Journal : Le Télégramme.com.
Me voici une fois de plus parti en direction du Lot pour une bagatelle de 03h01 de route…. Dur dur le lever à 05h30 du matin. Mais ce jour-ci est un peu spécial une magnifique cavité m’attend : la rivière de Foissac.
J’ai rendez-vous à l’église de Foissac, mauvaise surprise pour moi, en sortant de mon pick-up, je vois une visse dans mon pneu avant droit…..pouuuffffff….. Je prends la décision de ne pas changer ma roue maintenant et d’attendre mes copains spéléo. Aloïs arrive comme prévu mais suite à un mauvais agencement d’agenda, Michel et Tony m’attendent encore à Figeac…..ah là là là ces français…..je déconne les gars !!!! Vers 09h30 nous voilà devant l’entrée de la grotte touristique de Foissac, Tony par sécurité part acheter une bombe anti-fuite et me regonfle mon pneu en préparant mon futur retour de ce soir.
Une fois tous prêts, nous nous engageons par l’entrée du Trou qui Fume, très fossile sur le début, mais nous arrivons très vite dans un méandre où nous suivons un affluent de temps en temps dans son lit et de temps en temps sur le haut du méandre. Des passages bas se succèdent avec quelques étroitures non sélective, mais quand même il ne faudrait pas qu’elle soit plus étroite, du moins, pour Michel qui a du vider ses poumons et enlever son casque pour passer.
Le méandre est un affluent qui rejoint la rivière principale, il est large de 60cm à 1m50 par endroit et d’une hauteur de 1 à 3 mètres. Tout l’ensemble est joliment concrétionné, mais abimé et souillé par les nombreux passages des spéléos. Quelques photos sont prisent, mais je me réserve pour la rivière principale, un squelette de serpent fossilisé nous est montré par Aloïs. Malgré le fait que nous suivons le méandre par le bas et de temps en temps par des passages supérieurs, le cheminement n’est vraiment pas évident.
En effet, historiquement, peu de spéléos, s’aventurent dans Foissac, car celle-ci est réputée labyrinthique, il n’y a qu’à regarder la topographie, vous l’aurez compris. De nombreux groupes se sont paumés des heures à moins de 200 mètres de la sortie. J’essaie de me souvenir au mieux de tout, mais cela devient compliqué, toutes les allées et venues en haut et en bas se ressemblent, toutes les étroitures se mélangent et en plus nous faisons une boucle, grande caractéristique de cette cavité, nous ne passerons jamais deux fois au même endroit. Après 30 à 40 minutes nous débouchons dans la rivière principale, magnifique, large de 5 mètres et haute par endroit de 10 à 15 mètres. Très peu d’eau dans cette rivière, et cela par tout type de temps. Et oui pas de néoprène pour cette rivière, du moins pour celui qui accepte de se mouiller jusqu’au-delà de la taille, car des grands bassins et laisses d’eau devront être franchies.
Alois, notre guide, nous avait programmé une visite « classique » c’est-à-dire rejoindre la rivière principale et ensuite faire ce qu’ils appellent « la Grande Boucle ». Mais notre groupe est plus engagé, et après une petite discussion, nous sommes intéressés d’aller jusqu’au fond de la cavité. Aloïs pour sa part ne s’y est jamais rendu, en effet les 6 km de rivière semblent dissuader beaucoup de visiteurs. Aujourd’hu,i ce n’est pas le cas de notre groupe.
Je prends le lead et nous voilà partis vers le siphon aval, vers le puits d’entrée aval, ah oui, c’est vrai j’ai oublié de vous signaler que l’on peut effectuer en plus d’une super boucle, une super traversée en prime.
Nous parcourons les kilomètres de rivière, superbe, de grandes salles concrétionnées, des méduses tombant du plafond, bouchant jusqu'à presque tout le passage et nous demandant de passer en escalade vers le haut. Des grands gours, des laisses d’eau et des oppositions en tout genre pour éviter de nous mouiller, de trop, sont nécessaires pour progresser. Quelques photos sont prisent sur le parcours, et reflètent parfaitement l’ambiance de cette magnifique rivière. A un moment donné nous arrivons à l’affluent de la galerie de la Boue, une salle de très grande dimension se présente à nous. Nous décidons de manger à cet endroit. Tony, part voir l’arrivée de l’affluent mais après 10 mètres il fait demi-tour car beaucoup d’eau arrive et l’immersion totale est préconisée.
Une fois mangé, nous reprenons la direction vers le fond, à quelques centaines de mètres, nous sommes arrêtés par un éboulis au niveau de la rivière, passages bas, ramping dans la flotte, on est obligé si l’on veut continuer notre périple. On passe tous.
Aloïs est super content car il n’était jamais venu jusqu’ici, et nous 3, ont est ravi, car c’est vraiment génial. De la boue, de la boue et de la boue, c’est la finalité de notre périple, nous arrivons au bas du puits « d’entrée » où une station de pompage y a été installé, de nombreux débris de planches en bois et de conduites PVC se trouvent éparpillé un peu partout, un solide nettoyage devrait être mis en place. Nous apercevons au bas du puits la lumière du jour, mais comme nous n’avons pas eu l’autorisation du proprio, on ne peut y remonter, de plus il aurait fallu y descendre pour faire la visite dans l’autre sens. Une prochaine fois, certainement. Le siphon aval se trouve à 200 mètres de ce puits, nous nous y rendons.
Nous reprenons le chemin du retour, et une fois revenu proche de notre affluent d’arrivée, Aloïs emboite le pas de la grande Boucle. Une courte remontée en escalade nous fait prendre un ramping fossile qui nous conduira à la plus grande salle de la cavité. Ouauuuwooouuuuu.
Que c’est grand, que c’est beau, mais…..il y a un mais….c’est fortement abimé, en effet des spéléos peu scrupuleux se sont frottés un peu partout sur les centaines de concrétions proches et beaucoup de traces de boue couvrent les belles concrétions. Néanmoins quand on y regarde de plus près et dans les recoins et en hauteur, des magnifiques concrétions sont présentent et une solide séance photo permettrait de mettre en évidence la beauté de cette salle.
Nous parcourons la salle dans le sens de la longueur, et nous arrivons à une galerie où une grille est posée, au-delà de cette grille des peintures rupestres y ont été découverte et ensuite un éboulis donne accès à la grotte touristique. Nous prenons une galerie en hauteur pour rejoindre la galerie de la Tour de Pise, où nous passons en dessous, c’est un véritable labyrinthe qui commence, et de nouveau je comprends que Michel il y a deux mois d’ici au même endroit n’a jamais pu retrouver son chemin. Passage bas, étroitures, laminoirs et grande salle, pas très évident, nous permettent de boucler cette Grande Boucle et nous nous retrouvons dans le réseau supérieur de l’affluent de départ, tout proche de l’entrée.
En conclusion : Foissac est un joyau de la nature, il serait inimaginable que tout ceci soit polluer un jour par l’extension de cette porcherie. Allez y, visiter là, parler de Foissac et de ce que vous voyez, ensemble on pourra peut être sauvé cette belle rivière.
TPST : 06h00
Greg
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