Détail du compte rendu
| Date : |
6/20/2009 |
| Lieu : |
Bouvignes |
| Activité : |
Fond de Rostène : Portage plongée |
Description :
Tentative de plongée au siphon dans le Chantoire du Fond de Rostène
Participants : Etienne D, Vincent D, Michel G, Michel S, et Jacques (GSESM), Grégory M et Benoît A (SCSC) et le plongeur Michel P.
Jour J plus que quelques minutes, les 7 porteurs et le plongeur Michel P sont au rendez-vous, gonflés à bloc comme les trois bouteilles, pour une nouvelle tentative de plongée en vue d’atteindre le collecteur de la vallée de Sommière.
Sont désignés volontaires pour le portage, Benoît A, Etienne D, Vincent D, Michel G, Michel S, Grégory M et votre serviteur Jacques.
Après avoir accoutrer la peau du taupier, nous plongeons dans l’univers obscur du Viséen. Quelques rotations dans des Brèches occasionnent de temps en temps un bruit de cloche qui nous rappelle si besoin le but de notre visite et la contenance que nous transportions laborieusement. Arrivé aux puits, accroché à une minuscule corde notre tour de taille s’aminci tout en s’allongeant sous le poids du kit.
A notre arrivé au siphon, l’eau frissonnait sans doute à la pensée d’être encore une fois pataugé à en perdre la vue alors que notre plongeur lui est animé pour ce bain de beauté gratis. Sous son déguisement de terrestre marin Michel pénètre, pied en avant dans l’eau qui deviendra vite obscure malgré toute l’énergie de ses batteries accouplées à son casque et quelques flashs aveuglant. Michel ainsi disparaît sous nos yeux médusés, heureusement son corps nous renvoie des bulles rassurantes. Bulles qui s’espaçant de seconde en seconde fait monter notre tension de mégalomane. Michel émerge de temps en temps avec un seau de glaise qu’il a gratiné afin d’élargir un passage filiforme. Ceci fait, Michel enfourche ces deux petites bouteilles et progresse de plus ou moins trois mètres dans un passage pas très large qui remonte légèrement tout cela dans une purée de pois marneuse.
Il a stoppé sa progression malgré que ces pieds lui signalaient qu’il y avait toujours du vide derrière lui. Mais comme son deuxième détendeur, non protégé, était rempli de petits gravillons,il a préféré jouer la carte de la prudence. C'est très bien ainsi car aucune première ne vaut une perte humaine. Comme le siphon est toujours plongeable il nous signale qu’il est et reste motivé pour y revenir.
Frissonnant sous notre combi nous nous réchauffons en remettant le matériel dans les kits. Au fur à mesure de la remontée la température augmente c’est tout bon pour le moral qui s’accroche à l’idée de rejoindre au plus vite le planché des vaches. Dans la prairie, bien sagement, les vaches et veaux devaient s’imaginer que nous étions une sorte de caméléon à la vue de notre parure vestimentaire décolorée par rapport au matin.
Aux voitures nous partageons un morceau de tarte et une boisson bien plus limpide et agréable que celle toujours accrochée aux creux des oreilles de notre valeureux plongeur national.
Grégory et Benoît, qui avaient participé aux travaux lors des premières découvertes, ont été impressionnés de la suite imposante dans cette cavité.
Un tout grand merci à tous et chapeau une fois de plus à notre téméraire plongeur.
Si d’aventure cela vous intéresse je serais ravi de vous accompagner lors de la prochaine plongée.
Voici mes conclusions concernant le siphon.
Malgré les deux crues de cette année emportant blocs et limons, Michel a constaté que le siphon était dans le même état que lors de sa plongée l'an dernier. Ce qui à mon avis confirme que c’est bien un siphon et non une nappe aquifère. Lors de grosses crues l’hypothèse de la chasse d’eau faisant évacuer les détritus est plausible vu que le siphon ne se bouche pas. Comme il y a eu une baisse du niveau d’environs 25 à 30 cm il est probable que la partie externe du siphon soit un barrage d’argile et de cailloux et que derrière il y a du vide pour l’évacuation des détritus.
Jacques
Voir la galerie
|
 |
|