Accueil Actualité Historique Compte rendu Galerie Photo Initiation Agenda Contact Liens Login Détail du compte rendu

Date : 6/15/2013
Lieu : Belvaux
Activité : La Lesse Souterraine.

Description :

Participants : Greg-Zeb-Michel-Jef-Léon-Nathan L-Claudine.
Nos guides : Eric-Olivier-Geof.

Histoires Belges : la Lesse Souterraine

La Lesse souterraine et les grottes de Han sur Lesse constituent un pan de l’histoire de la spéléologie. Martel lui-même s’est intéressé au gouffre de Belvaux en son temps. Aussi lorsque Greg évoque la possibilité d’une incursion dans la Lesse souterraine, je suis très motivé.




Samedi 15 juin, 4h du matin : Le réveil sonne et me voici parti pour rejoindre le rendez-vous à Han sur Lesse. J’arrive à ouvrir vaguement un œil pour la route, une tradition, et je suis sur place avant 9h. Les autres me rejoignent rapidement. L’accès au gouffre étant règlementé, priorité des grottes de Han, nous serons guidés par trois sympathiques collègues de Eric-Olivier-Geof. Côté Sans Ciel, sont présents : Claudine, Greg, Jeff, Léon, Michel, Nathan et moi-même. Nous préparons activement le matériel : un bateau par-ci, un bateau par-là, des rames de partout. Heureusement une âme charitable nous aide à ranger l’inutile (important pour la suite).
Nous rejoignons rapidement le célèbre gouffre de Belvaux qui donne, sans équivoque possible, la mesure des lieux : un torrent de plusieurs mètres de large s’engouffre sous terre. Nous cheminons sur une montagne de branchage pour atteindre le départ d’une diaclase qui permet de shunter le siphon d’entrée. S’en suit une progression dans la galerie aux étançons, impressionnante désobstruction dans une trémie sur une bonne cinquantaine de mètres (voir plus ?). Quel travail ! Bon faut dire qu’avec le gigantisme de la perte d’à côté, les collègues devaient être motivés. Mais ils ont dus en sortir des blocs pour permettre cet accès à la rivière… S’en suit une courte progression dans une galerie avec un joli dépôt de glaise, puis une vire permet de rejoindre la salle Gus et enfin l’embarcadère. Nous sortons les canots, enfin ceux que nous avons pensé à prendre. Il manque en effet un canot, une âme charitable ayant soigneusement rangé le kit « qui trainait par terre » dans la voiture. Ben n’étant pas là, Greg s’en prend courageusement au plus jeune du groupe qu’il accuse. Du coup j’invite Michel dans mon bateau prévu à la base pour un seul adulte : ça devrait l’faire quand même.
Nous descendons la rivière et très vite nous rencontrons des difficultés pour manœuvrer le canot, nous retrouvant régulièrement sur une rive puis sur la rive opposée, en marche arrière, … Peu importe le style, nous descendons la rivière. Courte pause pour visiter la galerie des bancs. Le sol est une montagne de glaise (remplissage oblige) et au plafond des concrétions très blanches contrastent magnifiquement avec le sol.

Nous arrivons sur un splendide miroir de faille et retournons embarquer pour reprendre notre descente souterraine. La rivière est superbe et la navigation plutôt agréable. Greg, vautré sur un mini canot, est certes ridicule mais surtout dans une sorte d’extase permanent. Prudemment nous essayons de nous éloigner, n’oublions pas que Ben n’est pas là.
Nous débarquons à la galerie Vingt Trois et passons le labyrinthe. Pour gagner du temps nous ne passons qu’un bateau dans cette partie fossile qui requiert de dégonfler ledit bateau. Deux équipes iront jusqu’à la voute mouillante qui ne passe pas, le niveau d’eau étant plutôt haut. Demi-tour, nous rejoignons le débarcadère et remontons dans les bateaux. Il faut maintenant remonter le courant sur huit cent mètres. Fini de rire (quoique).
Avec Michel nous galérons pour diriger le bateau dans le courant. Le style est de plus en plus calamiteux mais nous remontons le courant quand même. Nous doublons Greg sur sa coquille de noix. Pour lui c’est l’enfer, surtout quand il brise sa rame. Apitoyés, avec Michel, nous le laissons s’accrocher à notre bateau et luttons pour remonter le courant. On pourrait presque modéliser le cheminement par une sorte d’algorithme : le bateau s’oriente vers la droite dans le courant, Michel pris d’une folle frénésie rame comme un enragé projetant de l’eau sur une bonne dizaine de mètres, le bateau s’oriente vers la gauche, je n’arrive pas à redresser et nous nous retrouvons sur la rive opposée, 3 mètres plus en amont. Greg nous encourage en chantant. J’essaye discrètement de lui mettre un coup de rame pour qu’il lâche la cordelette du bateau et faciliter notre remontée mais le bougrelet est tenace. Nous débarquons pour souffler un peu au niveau de la galerie des bancs. Au moment de repartir je tire le bateau dans lequel Greg est toujours affalé, le courant rabat le bateau sur la rive et … un magnifique bloc coupant qui se terrait en embuscade aura raison du canot de Greg. Greg s’échoue sur la rive, une rame brisée dans une main, un bateau déchiré en deux dans l’autre main. Il prend un air assez désespéré.
Apitoyés, nous décidons d’accueillir Greg dans notre canot, prévu à la base pour un seul adulte… et dans un espèce de délire qui semble inquiéter les canots voisins, nous remontons le courant tant bien que mal. Je dois dire que je ne trouve pas les mots pour décrire cette partie de la sortie. En fait c’est normal, ils ne doivent pas exister pour un tel délire cavernicole : La pratique du sous-marin gonflable souterrain est tout un art qui semble laisser pantois nos braves collègues. Contre toute attente nous parvenons au débarcadère. Retour tranquille à la surface et apéro crapuleux sur le parking, ça attaque fort.
En bref, un gouffre mythique avec 1,6 km de navigation dans une ambiance assez indescriptible et surtout … un gros merci à nos guides pour cette journée mémorable.

Greg, qui a eu la gentillesse de m’accueillir pour ce week end, organise une soirée barbecue avec des membres du club. Une bonne soirée même si la fatigue commence sérieusement à se faire sentir. Greg a prévu deux trois bœufs à griller au barbecue par personne dans une super ambiance comme d’habitude. Nous retrouvons également Ben en pleine forme. Etrangement, pas trop d’abus et nous savons nous réveiller le dimanche matin pour une sortie spéléo.


Zeb.


TPST : 6h00.

Voir la galerie