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Date : 12/27/2013
Lieu : Noailles. Corèze.
Activité : Le Briant.

Description :

Participants : Greg-Mario-Kaël-Michel.


Me voilà une fois de plus dans le Briant, et cette fois en compagnie de mes amis de Figeac et du meilleur ami de Badaro, mon beau-frère. Une grande première pour Kaël (Michaël) qui pour la première fois descend sous terre et va découvrir les joies des rivières souterraines.


Je suis super content de faire découvrir cette magnifique rivière souterraine, très peu parcourue par les spéléos.

Juste avant de rentrer dans le trou, en nous approchant de l’entrée on doit traverser la Couze….et là ma surprise, je en l’ai jamais vu aussi haute….. Faut dire, je suis plus venu en été qu’en hiver la visiter.

Mais ce n’est pas cela qui va nous arrêter…. Ce sera plus loin peut être la voute mouillante qui siphonnerait.

On arrive à l’entrée, et juste après le P20, étroit…..hummmm…..et puis le Lac, lugubre, mais vraiment lugubre avec cette glaise liquide jusqu’aux genoux…..Je n’avais jamais non plus eu la chance d’observer des rhinolophes dans cette cavité, et là…..beaucoup, mais vraiment beaucoup, tous hibernent juste au niveau du lac, proche de la zone d’entrée, j’en ai compté juste sur mon parcours pas moins de 30. On passe sans les réveiller, comme d’habitude…..

On arrive au deuxième ressaut, une petite vire sur le bord d’un gour énorme et ensuite 10m de vide. Le cheminement se continue sur 200m avant d’arriver à la fameuse voute mouillante, et là on se demande si on a fait tout cela pour rien.

Je m’y engage, il y a un peu plus d’eau qu’habituellement, mais cela passe, l’écoulement de la zone permet un léger passage en apnée, mais c’est à « l’aise ».

Et puis, c’est le délire, l’émotion, on arrive dans une succession de bassins énormes qui sont en fait des gours étagés, magnifique, Kaël (forcément) n’avait jamais vu cela, beau, propre, grand….il adore ; Michel et Mario apprécient énormément.

Et ensuite vient l’apothéose, la rivière qui coule calme, car ce n’est pas l’actif, c’est un léger écoulement qui provient de différents affluents et qui alimentent toute cette zone, mais quelle beauté, quelle grandeur, des salles énormes, remplies de bas en haut de concrétions gigantesques datant de plusieurs millions d’années. Et c’est de plus en plus beau et grand et majestueux. Nous effectuons quelques prises de vues tout au long du parcours.
A un moment donné tout s’arrête, plus rien, un couloir rempli de sable et d’alluvion et un bruit sourd…..la rivière enfin….nous rejoignions l’actif. C’est en fait le siphon aval de la Couze qui débite un bon débit. Sur place, je constate que le niveau d’eau est plus haut (30 cm minimum) que ce que j’ai déjà vu, mais je n’en suis pas encore certain.

Nous partons d’abord visiter le siphon amont vers la Couze, moment de grand délire, car vu la force de l’eau il n’est pas évident de remonter le courant. Je vois bien que mes compagnons n’ont pas trop envie de faire de l’immersion intégrale, mais là plus le choix, car moi je n’ai plus pied. C’est à la force des bras que nous remontons tous, ce petit couloir qui bute sur le siphon, la pression est telle que dès que l’on lâche la roche, c’est le « floating-floating »……extraordinaire, nous descendons pousser par le courant les pieds en avant…….moment de grand délire pour Kaël et mes amis.


Très vite, on va être refroidis, d’une part parce que je dois moi, nager et ensuite, on arrive à un passage bas, qui habituellement passe en frôlant le thorax au niveau de l’eau…..là c’est tout autre, c’est une voute mouillante où il reste 5 à 3 cm. Une réflexion s’impose avec mes amis spéléos, l’envie est très forte de continuer, mais la raison l’emportera, en effet nous sommes depuis une semaine dans une zone pluvieuse, aujourd’hui à priori le seul jour qu’il ne pleuvra pas.
Mais comme toujours la météo est capricieuse et donc, ce matin avant de rentrer nous étions déjà accueillis par le crachin local…..donc restons prudent.

Clair et net Kaël adore, car je vois bien qu’il est déçu, il aurait continué car il commence à prendre confiance dans ce milieu hostile, Mario, Michel et moi-même plus habitué nous connaissons les risques : on fait demi-tour.


Nous ferons quelques photos au niveau du pseudo siphon dans des galeries gigantesques en régime noyé qui démontre la puissance de cette rivière.
En remontant dans le pseudo-fossile, nous allons jeter un œil aux différents départs sur les côtés, mais tout est très vite impénétrable.

Une fois repassé la voûte mouillante, nous mangeons un dernier petit morceau avant de se retrouver au bas du premier puits.


La remontée pour Kaël aura généré une bonne dose d’adrénaline, en effet tout se passe bien, jusqu’au-dessus du puits et au moment où ce dernier veut repasser la barrière du gour, une rupture d’amarrage survient et le projette dans le bassin, remplis d’eau. Aucun dommage, juste une bonne dose de stress, Mario lui qui remontait, a fait un vol plané sur corde, mais l’a géré à l’aise.
Ce qui s’est produit : un des deux amarrages début de vire étant constitué de goujons pourris, à céder. Des broches ont juste été placées pour la tête de puits, mais pas pour équiper en faisant une vire de sécurité.

C’est avec des images plein les yeux que nous ressortons de cette superbe rivière, moi j’y reviendrai certainement au mois de juillet avec Kaël, pour lui montrer le siphon aval du Briant.

TPST : 05h00.

Greg


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