Détail du compte rendu
Date : |
11/30/2014 |
Lieu : |
Engis. |
Activité : |
Grotte de Rosée |
Description :
Participants : UBS et délégation FFS - Suisse - VVS - Hollandaise + les Chercheurs de Wallonie.
La grotte de Rosée est découverte en juillet 1906 suite à un tir de mine dans une carrière appartenant au Baron Jacques de Rosée ; les ouvriers utilisent la cavité, en forme de cheminée verticale, mise au jour pour y déverser plusieurs centaines de brouettées de déblais1.
Dès le 15 septembre suivant, l'exploration sérieuse est lancée par A. Vandebosch, surveillant au Concasseur des Awirs, et son ami Ernest Doudou1 ; au bas de la cheminée de quelque 12 m de long, ils découvrent une salle immense, un domaine « bien plus réservé aux fées et aux sylphes que destiné à être foulé par le pied brutal de l’homme » comme l’a dit Doudou1 : le Palais de Cristal.
Sur proposition de E. Van den Broeck qui visite très rapidement les lieux, la grotte va porter le nom du propriétaire qui en permet aimablement l'accès aux chercheurs2 et en protège l'accès1.
L’exploration de l’ensemble de la grotte se fait les années suivantes, dans des conditions tellement périlleuses qu’il est arrivé que les ouvriers refusent de continuer le travail de fouille, laissant les excursionnistes (comme on appelait à l’époque les chercheurs) Cosyns, Doudou et Colette se dépatouiller seuls « pendant un jour et demi, enfoncés dans la vase et les pierrailles jusqu’aux genoux, travaillant au pic et à la pelle, s’aidant aussi d’une longue gaule, fouillant sans relâche dans la cheminée verticale, pleine de boue caillouteuse qui descendait encore, de temps à autre, par paquets dangereux et faisait se refermer l’accès du passage creusé par dessous. »
La grotte de Rosée est composée d'un vaste réseau de salles, couloirs et galeries parfois parallèles, parfois perpendiculaires, qui s'entrecroisent sur plusieurs niveaux, ponctué par des puits, cheminées, siphon, tunnel, etc. Elle est partiellement parcourue par un ruisseau souterrain.
La salle la plus impressionnante est celle du Palais de Cristal avec ses marmites et ses dômes, ses cascades de stalactites, et ses stalagmites dont la chandelle principale fait 2,80 m de haut pour un diamètre de 60 cm, des régions neigeuses et, à travers tout l'espace une averse de tubes hyalins cristallisés, de 5 cm de diamètre pour des hauteurs allant de 1 à 2 m et plus, fistuleuses, baguettes cristallines « distantes seulement de quelques centimètres les unes des autres »1, toutes creuses et renfermant de l'eau.
D'autres cristallisations excentriques, formées par capillarité dans les formes les plus diverses (draperies, crochets, boucles, hélices, etc.). existent en grand nombre, faisant penser à ces coraux ou à des fleurs étranges. Dans la seconde salle, on trouve aussi des concrétions excentriques et des stlactites en forme de sabres..
Plus à l'ouest, la grotte offre à la vue des stalagmites et des draperies rouge groseille, et encore des stalagmites « d'un noir de jais qui, renforce, par contraste, l'éclatante blancheur des cristallisations environnantes. »
Classement comme patrimoine exceptionnel
La grotte de Rosée est classée avec la grotte Lyell (les deux ne formant en fait qu’un seul et même site) patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne, au titre de « site souterrain de caractère exceptionnel », par arrêté du 8 juillet 1973.
Elle n'est accessible qu'aux chercheurs en raison de la fragilité de nombreuses concrétions et parce que l'ouverture aux touristes et aux spéléologues amateurs entrainerait aussi une modification de l'équilibre naturel du biotope, par des changements de température et d'éclairage, le piétinement de l'argile et l'apport d'éléments nutritifs qui profitent à certaines espèces, tenant compte de ce que l'étude de cette faune est encore fort peu avancée dans cette grotte.
Propriété, à l’époque, de la SA Carmeuse, elle a été cédée par celle-ci, en 1999, à l’asbl Les Chercheurs de la Wallonie pour le franc symbolique.
Extrait : Wikipedia.
TPST : 02h30.
Greg
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