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Date : 12/29/2014
Lieu : Flaujac. Lot.
Activité : Le Brêt.

Description :

Participants : Greg. SC Figeac : Mario-Cedric.
Equipe II : Jeff-Sylvain-Nico.

Ce matin je quitte la Dordogne vers 06h00 du matin pour rejoindre mes amis de mon club de Figeac à l’aérodrome de Livernon, route sans encombre, mais il gèle jusque -10°C .

Vers 09h00 Cédric et Mario sont au rendez vous, on prend un moment pour aller prendre un petit café à la buvette de l’aérodrome. Ensuite 10 minutes plus tard nous nous retrouvons à Flaujac devant le puits du Brêt.

Notre objectif aujourd’hui, profitez de l’équipement en place et aller visiter la rivière l’Ouysse souterraine, 18 km de réseau, un must pour le Lot.

Une fois au bord du forage, c’est toujours avec une pensée très émue, que je pense aux 7 spéléos bloqués par la montée des eaux en 1999.

Les spéléologues sont bloqués dans le gouffre, près de la salle de la Clé de Voûte. Une opération de secours importante a permis de les faire sortir le 21 novembre 1999, soit 10 jours après leur entrée dans le gouffre, par un des cinq forages réalisés pour ce secours souterrain.

Ce forage est situé au lieu-dit le Brêt, près de Flaujac-Gare. Il a permis aux sauveteurs d'accéder à une galerie supérieure inconnue rejoignant la galerie principale un peu en amont de la salle de la Clé de Voûte, et de rejoindre ainsi les spéléologues bloqués et en bonne santé, puis de les évacuer par le même chemin.

Le puits artificiel du Brêt est l'un des cinq forages réalisés lors du secours de 1999. L'accès au réseau des Vitarelles, par ce trou de 44 centimètres de diamètre, est alors envisagé, mais auparavant des problèmes juridiques et techniques doivent être résolu.

En 2008, le Comité Départemental de Spéléologie du Lot (CDS46) devient propriétaire du terrain. Les travaux d'élargissement démarrent au début de l'été 2010. Le diamètre du forage est élargi à 1,2 mètre sur une profondeur de 29 mètres. L'opération fut réalisée par des tirs d'explosif en partant du plafond de la cavité située sous le puits et en remontant vers la surface.

Cet accès est sécurisé et fermé par une porte.

Aujourd’hui, ayant beaucoup de connaissance, je peux y accéder sans difficulté, les conditions météos sont toujours très prédominantes sur mes visites et même ce jour parfois sujette à discussion : « on met la néoprène ou pas »….

Samedi des fortes pluies se sont abattues ici en Dordogne/lot, je pense que c’est la meilleure idée, même si Mario et Cédric n’ont pas trop envie d’enfiler les combis, vu les 100m de puits qui nous attendent.

On est partis, la descente, puits d’entrée 41m, ancien forage, ensuite on crapahute dans la boue à travers plusieurs salles, on enchaine P18-R6 et l’incroyable P28, le puits de la Clé de Voute, qui est absolument incroyable.

On se retrouve en haut d’un éboulis de 65m équipé en fixe, tellement, il est rendu dangereux à cause de la boue liquide qui y circule, en contre bas, un grondement spectaculaire nous accueille : l'Ouysse souterraine.

Arrivé à l’embarcadère, le niveau de l’eau habituellement, une hauteur de botte, est aujourd’hui jusqu’à la taille. ;-))).
Comme mes potes ont bien fait de m’écouter pour la néoprène, nous n’aurions même pas pu y rentrer. Mais bon la néoprène ne suffit pas, il reste aussi le débit de l’eau, impressionnant, on se met à l’eau vers l’aval, la situation devient très, très vite compliquée…

Dès le départ, on est embarqué comme un fétu de paille, cela devient assez dangereux après 250 mètres, le passage devient étroit avec deux courants d’eau, aussi bien à gauche qu’à droite, il devient impossible de se cramponner sur les côtés vu l’absence de barrière rocheuse, et le lissage des parois du à l’eau. Nous sommes obligés de jouer de prudence et pourtant nous sommes loin de notre objectif : le forage Zobépine, à plusieurs kilomètres.

Si nous continuons, à descendre, il nous sera impossible de remonter le courant, nous faisons demi-tour où nous décidons de remonter le courant vers l’amont.

C’est la première fois, que je me rends vers l’amont, les volumes et le concrétionnement sont tout aussi impressionnant, que vers l’aval, s’est superbe, mais le niveau de l’eau est tellement élevé que je ne peux en aucun cas sortir mon appareil photo de son bidon.

Nous remontons le courant dans une rivière déferlante avec des courants d’eau où nous devons nous agripper à la roche et remonter péniblement, c’est difficile, mais sans risque, si on ne lâche pas…

Un double cassé sera notre terminus, l’eau prend à ce détour, une vitesse colossale qui nous fige sur place, j’essaie, impossible. Le retour vers la salle de la Clé de Voute est rapide et super marrant.

Arriver, au bas de l’éboulis boueux, nous voyons des lampes, une autre équipe descend, on attendait pourtant personne, et bien en fait c’est notre ami Jeff fabriol, photographe qui descend avec Sylvain et Nico de notre club.

Jean François Fabriol est un photographe extraordinaire du monde souterrain, il a immortaliser d'inombrables grandes cavités qui sont en cours d'explorations, une chance énorme d'avoir quelqu'un comme lui dans mon club Figeacois. Jeff étant présent pour immortaliser le puits de la Clé de Voute, vous découvrirai ses photos sur la galerie.
Merci Jeff.

Les retrouvailles faites, on décide de demander à Sylvain de déséquiper, vu qu’ils viennent d’arriver et que Jeff commence sa séance photo.

Nous remontons donc sans encombre, avec une séance de Hamann/Sauna qui fera montée notre température corporelle proche des 50°C avec les 100m de puits à remonter.

Encore une fois rater pour moi, de découvrir cette rivière magique, qui ne me livre pas ses secrets.

Pas grave, c’est promis je reviendrai, encore et encore pour aller au fond de ce réseau aval.

Greg

TPST : 06h00.

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