Détail du compte rendu
Date : |
8/3/2015 |
Lieu : |
Arette. Pierre Saint Martin. |
Activité : |
Traversée CS3 - Verna |
Description :
Participants : Greg-Léon-Tof-Morgane-Mouloud (GSB)-Cédric (SC Figeac)
Description : Ca y est, c’est le grand jour.
Nous sommes la 1ere équipe à nous engager dans cette traversée mythique.
Nous avons bien évidemment préparés nos kits la veille pour ne pas perdre de temps le jour J.
Tout le monde se réveille sans encombre à 4h30 comme prévus, dans le silence pour ne pas réveiller les équipes suivantes. On déjeune tranquillement et à 5h15, on est tous dans les voitures direction la station de ski de la Pierre Saint Martin.
Nous arrivons 30min plus tard sur le parking aux pieds des pistes et nous nous équipons dans le silence (plus de place pour la rigolade…là c’est du sérieux).
Tout le monde est prêt ? Allez, c’est parti ! C’est ainsi que commence la longue marche d’approche, environ 1h, et je peux vous dire que ça grimpe !!! Nous profitons quand même d’un spectaculaire levé de soleil tout au long de la montée, tandis que la lune disparait derrière la montagne.
7h00, nous voilà à l’entrée du gouffre qui est protégé par un filet métallique. C’est Léon qui s’engage le 1er, suivi de Greg, moi, Morgane, Tof et Mouloud qui ferme la marche.
La descente se fait sans difficultés, les puits s’enchainent : puits de la Nuit, Bryce Canyon, jusqu’à un peu avant la base du Beffroi où il nous faut échanger la C70 qui a servie à équiper les 15m restant par une C35 que nous avions pris avec nous et ainsi récupérer la C70 qui nous servira à équiper le Liberty Bell, dernier puits de cette descente et sans aucun doute le plus beau. C’est Léon qui se charge de la manœuvre. A 9h et nous arrivons à la côte -355 terminus de notre descente sur corde.
Face à nous s’ouvre une fissure en hauteur, que nous franchissons avec plus ou moins de difficultés et nous débouchons dans la rivière Basaburu. C’est ici que commence notre progression spéléologique et on peut sentir que le sérieux commence à laisser place à l’excitation. Nous nous empressons donc de descendre vers l’aval et nous retrouvons face à un Y. D’un côté c’est vraiment étroit et de l’autre c’est vraiment mouillé…oups…on se calme…on n’aurait pas loupé quelque chose ? Si si…relis le descriptif…la lucarne en haut à gauche !!! Ça commence bien !!! Comme si cette petite mésaventure voulait nous rappeler de garder le descriptif à portée de mains.
Nous revoilà sur le bon chemin et les passages bas s’enchainent, nous aurait-on vendu du rêve ? C’est ça la PSM ? Moi qui croyais que j’allais garder mon kit sur le dos tout du long…
Après avoir passé quelques chaos, avoir croisé quelque peu la rivière, avoir traversé la salle de l’ARSIP, nous finissons par arriver dans la salle Cosyns (ce n’est pas dur, c’est comme le port salut, c’est marqué dessus). C’est là que les galeries de Tête Sauvage rejoignent celle du SC3 et c’est également là que nous enfilerons nos combinaisons néoprène, car la profondeur de la vasque qui s’offre à nous ne laisse aucun doute. Nous en profiterons d’ailleurs pour faire une petite pause repas.
Après avoir rangé tout notre matériel dans des bidons et sacs étanches, nous nous engageons dans la partie aquatique. Des salles au nom de vielle dame s’enchainent et nous finissons par arriver dans la salle Susse (no comment). C’est elle qui garde l’entrée du Grand Canyon qui est sans doute la plus belle partie de cette traversée (1700m) mais aussi la plus dangereuse car en cas de crue il n’y a aucune échappatoire et au vu de sa largeur le niveau d’eau doit monter très vite.
Au bout de celui-ci nous arrivons dans la galerie des Marmites que nous traversons en prenant le loisir de nous perdre quelque peu dans ces galeries inférieures maculées de boue. Nous franchissons ensuite la grande corniche pour arriver dans des bassins assez profond et où il faut se maintenir à la paroi pour ne pas nager. Peu après un vent glacial se fait sentir et une galerie de 60m de long avec des bassins très profond et une main courante en plafond se dressent devant nous. C’est le Tunnel du Vent. Nous le traversons non sans quelques gémissements. Arrivés au bout de celui-ci nous reprenons pied sur la terre ferme dans la salle Avenida de Aragon et quittons les néops. Il est 17h et nous en profitons pour refaire un repas, mais chaud cette fois… ;-D. Après avoir tout réenkité nous reprenons notre route ou plus tôt devrais-je dire notre calvaire, car c’est bien ici qu’il a commencé.
En effet, les salles deviennent gigantesques et les chaos grands comme des immeubles sont omniprésents. C’est moi ou Léon et Greg se mettent à courir !!! Déjà qu’ils marchaient vite…
Les salles s’enchainent, Navarre, Casteret, Loubens vient ensuite le métro, puis Queffelec, Adélie, Chevalier et enfin La Verna. Je n’arrive plus à lever mes jambes, la moindre marche devient un calvaire. Ca aura était surement la partie la plus dure et la plus longue pour moi, mais quel volume impressionnant et quel soulagement en apercevant les passerelles de la Verna. Je crois que j’ai dû dire un truc comme ça « Enfin ! La civilisation ».
Les 700m de tunnel qui ont suivis, on même paru facile après ce qu’on a vécu.
Et en ouvrant la porte du tunnel, la surprise. Il fait très chaud et c’est l’orage, il pleut à torrent. Il est 23h30
Léon se dévoue pour aller chercher la voiture. Il faudra ensuite remonter à la station chercher les autres voitures, sur des routes étroites bordées de ravin dans la grêle et le brouillard.
Nous arrivons au gîte à 2h et malgré la fatigue nous buvons l’apéro jusqu’à 4h pour fêter ça.
Cédric
TPST : 16h30
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Greg, Léon, mouloud, Morgane, Christophe, Cédric
TPST : 16H30
5 h : Réveil matinal pour tout le monde, petit déj et départ pour la station. Bonne marche d'approche et montée à la fraîche sans problème.
Pour ma part mon matos était resté au trou donc je devrais faire la traversée avec les fringues de la montée !
Il est 9h quand nous entamons la descente des puits du SC3. Les premiers (Cédric, ..) équiperont le liberty bell resté en stand-by. A la fin des puits à -355 on change de morphologie, une galerie en méandre pas très large pas de quoi se lever la nuit ! Les galeries énormes ne sont pas là tout de suite, ça se mérite ! « Ah tiens on s’arrête ça doit être là que l'on met les néo ! ». Après une courte pause on se remet en marche, un bassin nous accueille, les dimensions vont en s’accentuant, des blocs et parfois une nage non indispensable car shunter par la gauche dans un passage supérieur (hein Cédric). Nous cherchons fréquemment la suite de la progression notamment à la galerie des marmites. Au niveau de la corniche nous devons attendre Cédric qui doit isoler une tonche afin que les autres ne soit pas inquiéter (30 minutes). En suivant le balisage parfois difficile à interpréter ainsi que le descriptif nous finissons par atteindre un gros courant d'air annonciateur du tunnel du vent, de mémoire de spéléo qui a déjà senti pas mal de courant d'air.
Je reconnais que celui est monstrueux ! Une galerie aquatique en conduite forcée avec des cordes en place afin de faciliter le franchissement de ce passage où nous n'avons pas pied. Cette galerie fait 60m, un passage clé de la traversée négocié car en crue c'est un verrou idéal ! Nous progressons un peu plus loin à l'abri du zef et on fait une pause ! C'est à cette occasion que nous enlevons les néo et que l'on prie pour que la sous-combinaison n'est pas pris l'eau dans le sac étanche ! Une demi-heure plus tard, nous repartons plus à l'aise sans la néo. Nous avançons dans de vastes galeries et salles encombrés d’énormes blocs (Casteret, Loubens, Le Métro, Queffelec, Adélie, Chevalier). Cette dernière étant la plus imposante 400 m de long et 70m de large ! Nous arrivons enfin à la salle de la Verna ayant un peu hésité pour trouver l'itinéraire. La salle de la Verna mythique phénomène géologique 245m de longueur et 194m de hauteur ! On se congratule content d'avoir effectué cette traversée sans encombre après presque 10 km de crapahue ! Nous sortons à 1h du matin par le tunnel EDF et le fameux courant d'air de malade tient à nous expulser du réseau ! Il pleut averse, un orage éclate, on est content d'être dehors. A l'abri sous un préau, Léon se dévoue pour aller rechercher la bagnole permettant la navette. De retour au gîte, on se boit un jaune afin de fêter dignement cette traversée. On se couche vers 4 h du matin.
Mouloud Voir la galerie
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