Détail du compte rendu
Date : |
12/12/2015 |
Lieu : |
Plombières-les-Dijon. Côte d'Or. |
Activité : |
Le Neuvon. |
Description :
Participants : 3 guides : Soso-JL-Eric
Groupe 1 : Greg-Léon-Fred H-fred V-Doris-Did-Eric Groupe 2 : Thierry-Sam-Johan-Auré-Nyko-Daniel
Le Neuvon... Une grotte exceptionnelle pour un spéléo belge. Pourquoi? Tout simplement pour la centaine de mètre de descente (et de remontée... ;) ) et surtout pour le volume une fois le fond atteint. Mais n'allons pas trop vite et commençons par le début.
Jour : 12 décembre 20115. Heure : 6h00 du mat'.
Je maudis mon GSM qui a oublié d'être à plat... En y réfléchissant à deux fois, je ne le maudis plus!! Aujourd'hui, c'est la visite du Neuvon.
Cette grotte dont Greg nous a parlé pendant des heures et des heures depuis quelques semaines. Cavité exceptionnelle, tant par ses volumes que par le temps à passer à l'intérieur (12h00 de prévu!! j'ai jamais dépassé 4/5 heures.... on verra bien).
Bref, reprenons le fil de la journée. Réveil, lever du corps, passage devant notre président en train de dormir comme un loir... Pas longtemps car je lui faits une petite grattouille qui le fait sursauter.
6h15, je suis à la cuisine pour préparer le petit déj' (en fait, uniquement le café), avant que tout le monde arrive 1 à 1. Café, jus d'orange, café, tartines, jus d'orange, boulets liégeois (et oui, faut pas gâcher la nourriture de la veille), café, jus d'orange.
Fin du petit déjeuner et petit passage dans la salle de bain pour finir de me préparer. Oups, j'allais oublier, petit brief de la journée par notre président entre 2 de mes boulets : le premier groupe est attendu pour 8h00 au point de rendez-vous, le deuxième à 9h00.
8h20 environ, départ pour le point de rendez-vous, avec une question en tête : le rendez-vous pour le deuxième groupe, c'est le parking ou l'entrée de la cavité? Peu importe, on verra bien sur place.
8h45 : on est au point de rendez-vous (parking). Au bout de 5 min, on se prépare. Une fois tous prêts, nos accompagnateurs arrivent. Nous faisons la connaissance de Jean-Louis et Eric.
Après qu'ils se soient équipés, petites explications sur la cavité et le parcours envisagé. POur l'instant, je n'ai pas encore tout retenu, mais bon... ca va rentrer au fur et à mesure :p.
Quelques photos pendant les explications, puis nous partons. Pendant le trajet, début de discussion sur la spéléo en Belgique et en France, sur les clubs, etc...
Sur le trajet, quelques siflets de chasseurs se font entendre, mais pas de coup de feu. Arrivés proches de l'entrée, petit bonjour au chasseur posté ici puis l'entrée (coiffé d'un petit bâtiment en tôle d'où sort un conduit de cheminée - un peu inattendu dans un tel environnement).
Début de la descente, on met en place les ordres de passage puis c'est parti!!! Le début de la descente se fait correctement, tout le monde étant à son aise. Puis arrive la partie la plus critique (pour moi) dans la descente (et surtout la remontée), le rappel guidé.
Pourquoi? Tout simplement parce que je n'ai pas l'habitude de tel rappel et puis tout se fait suspendu (pourvu que je ne perde pas ma poulie, sinon, je vais me faire appeler Jules par le Prez...)!!
Bref, j'entame ma decente, et prend mon temps pour avancer (je me suis souvenu d'une parole très sage d'Aurélie : "faire un acte individuel pour une pensée collective"; c'est fou ce que l'on peut être philosophe à 8h00 du mat' lol).
Arrivé en bas (je me suis placé en dernière place), tout le monde attend et se disperse dans la salle du "bivouac", Jean-Louis ayant fait quelques explications (je suppose, je suis arrivé après lol) sur le lieu, les concretions...
Après une petite gorgée de remontant, le temps qu'Eric (surnommé "Poussin" du fait de la combi étanche jaune qu'il revêt) arrive, nous repartons pour notre randonnée souterraine.
Déjà, dès la première salle (celle du bivouac), on peut imaginer ce que l'on va voir/rencontrer tout au long de la randonnée en terme de volume. Cette salle n'est peut-être pas la plus grande, mais on a déjà un sacré volume... Rien à voir avec ce que l'on trouve en Belgique.
Reprenons! Dès que le dernier spéléo arrive, on commence notre randonnée. Après quelques centaines de mètres, nous laissons sur nos équipements (hormis le baudrier et les longes qui peuvent encore nous servir). Nous passons ainsi la salle de l'Avalanche, l'Enclume, l'As de pic,... le tout pour arriver à la salle du "Putch" (nom issu de la confrontation entre 2 clubs spéléo, si j'ai bien compris...).
Les différentes salles sont énormes en volumes et laissent apparaître des couleurs et de formes issues des plus beaux canyons.
Un peu avant d'arriver à la salle du Putch, on commence à entendre des voix qui nous sont familières : c'est le premier groupe qui est sur le chemin du retour. On discute quelques minutes, puis on repart pour aller au plus loin de notre randonnée pour la journée (nous n'irons pas jusqu'à la cascade, vu l'heure qu'il est et le temps nécessaire pour remonter... dommage, une prochaine fois, sûrement).
Sur le chemin de retour, petite pose déjeuner (ben oui, faut prendre des forces pour la remontée) puis on repart pour la salle du Bivouac.
Sur le chemin, quelques arrêts techniques. Poussin nous fait l'honneur d'un arrêt technique dans la rivière non loin, qui laisse nos esprits divagués sur quelques blagues potaches du style "n'oublie pas de mettre un petit écritaux pour ne plus boire l'eau", ou un "je crois que tu as coincé la chasse-d'eau car on entend l'eau couler"... Ne m'en veux pas Eric, je ne pouvais pas passer à côté de ça :) lol.
Arrivés à la salle du bivouac, v'là t'y pas qu'on retrouve les retardataires du premier groupe. Pendant que la corde se libère, quelques uns du groupe vont voir une autre salle à quelques minutes d'ici (pardon, mais j'ai oublié le nom). Je reste avec Eric et Daniel qui sont fatigués (tout comme moi).
J'entame ma remontée, pour une fois en mileu de groupe (d'habitude, je préfère la dernière place, comme ça je suis à mon aise et je ne gêne personne).
Je succède à Eric qui est de plus en plus en souffrance, tant il est fatigué. Il n'arrête pas de me dire "pardon, je vous ralenti". Ne t'inquiète pas Eric, je n'ai pas plus souffert pour ça... ça m'a permis de remonter à un rythme qui m'a permis de ne pas me griller ;).
Arrive le moment que je redoutais le plus, le passage sur le rappel guidé. Au bout de nombreuses tentatives (milles excuses à ceux qui me suivaient à ce moment-là), j'ai réussi à me positionner et à démarrer la remontée.
Ici, plusieurs réfections se sont mises à fuser dans mon petit cerveau : - "M***e, les clés de la voiture sont dans la poche de Nyko, qui fait le dés équipement... pas grave, comme je monte pas rapidement, il devrait arriver assez rapidement"
- "Houston, on a un problème!! Le câble de guidage et la corde s'écarte au niveau de l'encrage. Tant pis, on va aviser au moment voulu, tout va bien se passer.
Pour ce dernier point, effectivement, après une pause réflexion, je m'en suis sorti correctement, sans trop laisser de forces.
Pour le premier point, on en reparlera un peu plus tard. Je continue la remontée puis arrive un moment d'énervement de votre narrateur... Le kit et les cordes s’emmêlent et là, c'est le drame... des noms d'oiseaux qui fusent dans tous les sens au si vite que la vitesse de la lumière (je crois que je suis fatigué...).
Là, j'entends la douce voix de Didier "Ça va? C'est qui? T'as des soucis?"... J'arrive à me défaire de mes touillettes et vois Didier qui me propose de prendre mon kit pour les quelques dizaines mètres restants: "Merci Didier".
Je continue mon chemin et j'arrive à la surface, où attendent Jean-Louis et Eric. Peu de temps après moi, arrive Thierry avec qui j'entame la descente vers la voiture dans le noir, la nuit étant tombée.
On n'a pas fait 100 mètres, qu'on se perd. On n'a pas pris le bon chemin (en fait, on n'a pas fait attention et on n'a pas vu les réflecteurs). Une fois sur le bon chemin, on arrive à la voiture où nous attendent les membres du premier groupe.
Là, on me dit de me changer, mais comme dit plus haut, les clès sont dans la poche de Nyko. Comme je les crois par très loins, je ne m'inquiète pas et j'attends, d'autant plus que pour le moment je n'ai pas froid. Un premier verre est bu, puis un second,... et toujours pas de Nyko, ni de clés. ET je finis pas commencer à avoir froid.
Au bout de 2 heures d'attente, on voit de petites lumières firvoleter au loin, ce sont mes messies. Enfin je vais pouvoir me changer et avoir un peu plus chaud. Après un denier verre, tout le monde repart.
Ce fût une superbe journée à découvrir une magnifique cavité. Mais celà n'aurait pas été la même expérience sans nos guides/accompagnateurs. Je tiens à les remercier de nous avoir fait découvrir le Neuvon et donné toutes les explications sur les salles, les concrétions et autres histoires de la cavité. Quand vous passerez en Belgique, n'hésitez pas à nous contacter pour vous faire découvrir des cavités "à la Belge" ;) lol.
Sam
TPST : 08h00 à 12H00.
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