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Date : 4/4/2010
Lieu : Lacave. Lot.
Activité : Igue de Saint Sol.

Description :

IGUE DE SAINT-SOL

Participants : Boulon, Greg, Marc, Pascal, Thierry, Morgane, Gisèle

Aujourd'hui, premier jour du camp, nous avons décidé de «commencer doucement» et de visiter - ou revisiter pour certains - l'Igue de Saint-Sol. Debout 8h donc, déjeuner plus (quand Boulon est sorti) ou moins (quand Boulon revient... HEIN !!!) paisible, et départ vers 10h. Sur les indications de Greg, les yeux rivés sur son GPS où il a introduit les coordonnées présumées (çàd «traduites» à partir des coordonnées Lambert) du trou, nous prenons un petit chemin sur le causse, arrivons à une ferme et nous parquons. Boulon, Greg et Thierry cherchent le trou... cherchent le trou... cherchent le trou.... pourtant, il devrait être là, quelque part !!! Les autres se dorent au soleil en admirant le paysage. Pour finir, à midi, abandon des nouvelles technologies et retour au parking «officiel» de St-Sol et au bon vieux descriptif papier tout simple, grâce auquel nous retrouvons le gouffre en quelques minutes.


Boulon équipe, suivi de Pascal qui ravale le mou excédentaire histoire qu'on ne doive pas sauter les dix derniers mètres de puits en parachute. Morgane revoit son passage de fractio, assistée de Môman en-dessous et Thierry au-dessus. Enfin tout le monde se retrouve au pied du beau P70, en compagnie de quelques grenouilles ébahies, et nous commençons la visite de la grande galerie de 800 m.


Volumes immenses, concrétions en tout genre, on fait des oh ! et des ah! et les photographes s'en donnent à coeur joie. Greg a pris tout son attirail dont, au grand dam de Julie-ma-puce, le super top méga appareil à xxx,xx € (censuré) et fait des photos en pause avec tout le monde pour éclairer les salles (bon, on cotisera à 1€ chacun si l'appareil se taule !). Faut dire que le résultat vaut la peine.


Suit un petit lac qu'il faut contourner -sans glisser- pour éviter de faire trempette. Au milieu du lac est plantée une énorme stalagmite.


Nous continuons à folâtrer dans la galerie quand... ! un vélo !! adossé à un joli petit muret circulaire en pierre. Repris par leurs vieux démons, ces messieurs s'empressent de l'enfourcher dans des positions diverses pour se faire des papouilles, puis Pascal se l'approprie et tente de battre le record du monde du nombre de km faits à vélo sous terre (avec des pneus bien plats, ce qui est tout de même méritoire), jusqu'à un déraillage qui faillit être fatal. Qu'à cela ne tienne, la chaîne est remise tant bien que mal et Bàm continue son tour de France souterrain en VST .


Un peu plus loin, c'est une table en pierre et une douzaine de sièges maousse costo tout aussi en pierre qui nous attendent. Les Spéléos de la Table Rectangulaire s'installent sans attendre et profitent de l'aubaine pour picorer leurs provisions. Il reste des bouts de guirlande et des moignons de bougies, on a dû fêter la nouvelle année ici.


Peu après, le clou de la cavité commence à pointer son nez : les sculptures en glaise ! Une civière et son blessé avec un (vrai) bout de couverture de survie, une tombe, une chiotte marquée «help» avec une main qui sort, une foreuse avec fil électrique, prise et rallonge sur enrouleur, des dinosaures, serpents, voitures, plus bien sûr un nombre incalculable d'attributs masculins et féminins... il y en a partout au sol et contre les parois et il faut faire gaffe à ne pas les abîmer au passage. Le fin du fin est un superbe diable occupé à une tâche très absorbante (de celles qui rendent sourd), assigné à la garde d'un étroit passage au fond duquel se termine la galerie... mais il y a une porte (en glaise bien sûr) avec clef et tout... donc ça continue !


Retour donc, pendant lequel on découvre encore d'autres sculptures non remarquées à l'aller (et le soir, en regardant les photos des uns et des autres, on en trouvera encore de nouvelles ! Y en a partout qu'on vous dit.).
De nouveau un petit arrêt à la Table Rectangulaire, un dernier regard énamouré de Pascal vers le vélo, quelques essais de photos des chauves-souris agglutinées au plafond de la salle du lac et essayant tant bien que mal de dormir au milieu des hein ! de Boulon (et, pire, de ses pets, qui doivent monter et stagner sous la voûte...).


Nous nous retrouvons rapidement à la base du puits et partons donc explorer l'autre branche de la galerie. Encore de grandes salles concrétionnées, et puis un obstacle terrifiant : un toboggan super gliss, où Pascal empoigne Boulon (ou fut-ce l'inverse ?), et ça finit par un sploatch impressionnant qui nous fait fortement hésiter (surtout moi) à suivre le même chemin... finalement tout le monde atterrit en bas avec plus ou moins de grâce, dans des positions diverses et avec des glapissements variés, et la progression continue... Encore un plan incliné «étroit» (ben oui, faut même se coucher) qui s'achève dans une salle avec un petit lac et une splendide coulée stalagmitique que Pascal et Thierry escaladent. Pascal serait bien redescendu explorer l'autre côté par un charmant petit boyau , mais Thierry n'était pas sûr de pouvoir le récupérer s'il glissait... Pascal, ressentant alors «la solitude de la petite crotte prête à être emportée par la chasse d'eau» (dixit le héros lors de son interview par la presse), se décide la mort dans l'âme à faire demi-tour.


Retour donc, et voilà qu'il faut réescalader le toboggan... Ce qui se fit à l'aller avec la participation bénévole de la force de gravité, doit se faire maintenant sans elle, ou plutôt malgré elle. Tout le monde s'en sort pas trop mal, par l'un ou l'autre chemin, sauf votre rédactrice, très douée en escalade, qui a besoin de quelques mains et genoux secourables pour gravir ce pas délicat...


Revoici la base du puits que l'on remonte sans encombre, sauf Humus qui, tout heureux d'arriver au sommet et de renifler ses senteurs préférées, coince dans un élan triomphal son bloqueur sous le noeud du fractio et n'arrive plus à le décrocher. Finalement Thierry, au prix de quelques acrobaties, réussit à lui tendre son propre bloqueur et Marc abandonne le sien sur la corde, que Greg récupèrera quand même au passage.
Arrivés aux voitures, Pascal se révèle l'homme de la situation et sort du Navara une bonne bouteille de Martini blanc que nous sirotons au soleil avec le doux sentiment du devoir accompli.


Au retour, un petit arrêt sur le parking du Saut de la Pucelle pour voir le niveau de la rivière : beaucoup trop haut ! C'est la crue, il faudra attendre quelques jours. Il est déjà 20h et nous rentrons vite déguster un délicieux poulet – riz à la crème concocté par Marie, Manu et Julie (laquelle dut communiquer la recette de sa divine sauce à tout le monde). La soirée se termine en admirant les photos du jour sur le portable de Julie, et voilà déjà une bonne journée de passée.


TPST : 6h

Gisèle.


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