Détail du compte rendu
| Date : |
4/5/2010 |
| Lieu : |
Labastide Murat. Lot. |
| Activité : |
Igue du Goudou. |
Description :
C'est vers 06h30 que nous déjeunons, et oui c'est tôt, mais l'objectif de visiter l'Igue du Goudou n'est pas des moindres.
Historique :
En effet il s'agit d'un réseau découvert par Martel (encore lui) en 1892 qui trouva l'orifice comblé par des rochers, mis en place par le propriétaire désireux de ne pas voir son troupeau se décimer à la suite de chutes mortelles.
C'est vers 1960 que Géo Marchand impressionné et stimulé par Martel entreprendra avec son équipe la désobstruction de la cavité. Pendant plusieurs années, il s'acharnera à extraire de l'abîme des blocs démesurés provoquant parfois des éboulements, et vers 1964, il redécouvrait "la galerie Martel".
Après notre copieux petit déjeuner pour certains, Boulon, Marc, Thierry, Pascal et moi même (Greg) partons rejoindre mon ami Xavier du spéléo club de Terrasson "Dessus-Dessous" qui vient profiter de notre autorisation pour venir visiter la cavité.
C'est toujours un plaisir pour moi de voir xavier, je ne le vois que peu souvent et donc nous en profitons un maximum.
Après un passage à la ferme de G. Vanel propriétaire, qui était touché de recevoir de la bière bien belge, ils nous autorise d'avancer au plus près de la cavité avec nos véhicules.
En s'équipant, une question subsiste...."met-on les néoprènes ou pas "....Sur cette question, faut pas compter sur Xavier qui a toujours un radiateur intégré et Boulon c'est pas mieux...Donc nous décidons de prendre les néoprènes jusque l'embarcadère (Marc-Greg-Thierry).
Une fois équipé, nous cherchons l'abîme qui se trouve à une 100 de mètres de notre parking. Au fond d'un petit effondrement, un orifice de 2 mètres de diamètre, nous amène à un beau P30, au bas duquel nous avons pu observer une faune débordante. Grenouilles, chauves-souris, crapaud, salamandres de deux types....bref un mini zoo souterrain qu'il est important de préserver. Ensuite un puits de 8 mètres et un éboulis de 30 mètres nous permettent d'atteindre au fond d'une gigantesque galerie, la galerie Martel. Martel l'avait décrite en 1926 comme une des plus belles du causse de Gramat. Nous avons visité la galerie mais celle-ci se termine sur une énorme coulée stalagmitique.
La suite du réseau trouvé se situe sur une lucarne à gauche au bas de l'éboulis à 2 mètres de heut qui donne accès sur un puits de 4 mètres à déescalader. Un large méandre concrétionné s'ouvre devant nous, avec une chatière et ensuite une succession de vires équipées en fixe, nous permettent de progresser en sécurité dans ce méandre très vaste.
Nous arrivons à ce moment à l'embarcadère où la rivière du Goudou coule sous nos pieds 6 mètres plus bas. Là deux choix s'impose, soit on fait l'actif, soit on part vers des cordes en place pour le réseau du Siphon Fossile et de la galerie des Tuiles. Nous choisissons l'actif, Boulon équipe le reseau menant accès à la magnifique rivière.
C'est un véritable plaisir, après cette descente d'une dénivellation de +/-100 mètres, que de déboucher sur cette rivière tantôt calme, tantôt bouillonnante selon les passages. En amont, on peut remonter sur 800 mètres au milieu des cascades et de gours limpides. En aval, 600 mètres de même beauté dans ce que l'on peut presque appeler un canyon souterrain. Il ne fait aucun doute que la rivière du Goudou est une merveille et certainement la plus belle rivière souterraine du Lot.
La rivière est supposée s'écouler vers la résurgence de Saint Sauveur, résurgence recevant les eaux des Combettes et rejoignant les eaux du Cabouy, pour former l'Ouysse aérienne.
Ce qu'il faut vous dire c'est que la présence de dioxyde de carbone (CO2) est assez importante et que l'essoufflement se fait ressentir fortement. En effet dès les premières centaines de mètres vers l'aval, toute notre équipe y a été soumise dans 3 à 4 zones distinctes, où parfois c'était difficile de respirer normalement. Quand nous sommes revenus vers l'embarcadère, thierry et Marc ont décidés de remonter, Moi, Boulon, Pascal et Xavier continuons vers l'amont et là la présence de Co2 y était encore plus forte.
j'ai moi-même décidé 80 mètres avant le siphon amont de faire demi-tour, je ne me sentais vraiment plus bien.
"Lorsqu'on parcourt cette rivière, où de toute part jaillit l'écume, on ne peut que penser au travail de ceux qui ont su attendre et mettre tout le coeur dans le dur labeur qu'à été la désobstruction du puits d'entrée. Ils ne pouvaient avoir meilleure récompense que cette rivière à laquelle ils sont liés maintenant pour toujours..."
Je me promets que la prochaine fois, j'y reviendrai et j'irai visiter le réseau supérieur.
A la sortie, un petit verre d'amitié a été improvisé et Xavier (rugbyman) qui avait des ballons de rugby dans sa voiture, nous a coaché et on s'est même éclaté avec quelques passes et quelques shoot.
Super et merci à tous.
TPST : 6 h
Greg.
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