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Date : 11/1/2016
Lieu : Avernioz. Haute-Savoie.
Activité : Traversée de la Diau.

Description :

Participants :

1°équipe : Greg-Léon-Ben-Phil
2°équipe : Eric-Jo-Auré-Nyko-Thierry

Traversée de la Diau du mardi 1 novembre 2016.
Disons-le tout de suite, il s'agit ici d'une sortie expert ( point rouge sur le site).
C'est donc pas pour les couilles molles.
Comme son nom l'indique, une traversée va d'un point A à un point B sans possibilité de faire demi-tour.
Marche ou crève.
Dans ce cas-ci, on ne traverse pas le cours d'eau (la Diau) mais on le suit.
Mais qui dit rivière sous-terraine dit danger.
Donc toutes les mesures de prudence s'imposent :
contrôl de la météo, du débit, du niveau d'eau, etc...
Et on a eu du cul : tous les paramètres étant ok, on a pu y allé.
Pour augmenter la sécurité il a été décidé de pré-équiper les puits pour gagner du temps
et diminuer le risque de blocage de corde.
Pour facilité le déplacement, les participant sont répartis en 2 groupes :
Groupe 1 : Léon, Greg, Ben et Phil
Groupe 2 : Aurélie, Niko, Joël, Thierry et Eric.
La traversée de la Diau peut être divisée en 3 parties:
1) Une succession de grands puits juqu' à -250 mètres
2) L' affluant des grenoblois : ruisseau étroit et sinueux avec une séries de petits puits.
3) Le collecteur : rivière plus large, de profondeur variable avec vasques et petites cascades.

Pour rappel, je m'appelle Phil et je suis relativement nouveau dans le club.
C'est donc ma première grande expérience.
Un peu d'exercice en salle, des camps dans le Doubs et le Vercors sont donc utiles avant de s'engager dans ce type d'aventure.
Me voila incéré dans le premier groupe avec les grosses pointures.
Une traversée implique toute une organisation pour l'emplacement des voitures.
Nous laissons une voiture à l'arrivée et notre ami, bien dévoué, Phil le Toy, nous conduit au départ.
Sur place : grosse panique, un membre de l'équipe a oublié son kid.
Branle-bas de combat. On le récupère. Une heure de perdu. La tension est palpable.
Au départ il y a une marche d'approche de plus ou moins 1 heure avec arrivée sur un lapias.
Montée avec néoprène : on cuit.
Je prends un peu d'avance et je me perds sur le lapias.
Finalement, j'arrive avec une demi-heure de retard et m'attends à recevoir un solide savon.
Et bien non, les grosses pointures ont fait preuve d'humanité.
Equipement. Il est midi.
Descente en rappel dans un boyau assez étroit. Ca frotte devant. Ca frotte derrière.
Ensuite les puits s'élargissent.
Puits. Déviateur. Puits. Vires. Méandres. Puits.
Après 250 m de descente en corde fixe nous voila arrivé.
A partir de là, commence le voyage sans retour.
A chaque puit on ravale la corde et il n'est plus possible de faire demi-tour.
C'est angoissant mais avec les grosses pointures, on se sent en sécurité.
Le ruisseau est étroit, tortueux, d'abord avec une paroi déchiquetée puis plus lisse et agréable.
Alternance de petits puits 5m, 5m, 7m, 5m, 12m etc et parfois 20 ou 30 m.
Alors là ! Attention de ravaler la corde avec précaution, sinon gros problème.
Mais notre ami Léon gère tout ça de main de maître.
Finalement on arrive dans le collecteur : la Diau
Là commence une longue marche dans le lit de la rivière c-a-d sur les cailloux.
Aie Aie les cailloux ça glissent.
Je marche en dernier lieu et essaye de coller au train.
Mais les grosses pointures ont des grands pieds et vont toujours de bon train.
Pour le dernier, avec les remous, les cailloux on ne les voit plus.
Pour moi, en plus, éclairage d'amateur, chaussures non professionnelles et jambes moins performantes...
Bref je m'accroche.
C'est comme à vélo ou en ski : on attend toujours le dernier mais celui-ci ne s'arrête jamais.
Sur les 12h de traversée, on s'est arrêté 5 min pour manger et j'ai dû pisser dans ma néo.
De toute façon, avec une eau à 5 degrés, il faut mieux.
Pour ma part, dans la rivière, les moments les plus agréables étaient lorsqu'on avait de l'eau jusqu'à
la taille et que l'on ne sentait plus les cailloux et que le kid flottait.
Après 12 heures d'effort continu on est enfin arrivé à la sortie.
La lumière du jour au travers d'une voute grandiose.
Et bien non, à minuit, il faisait aussi noir dehors que dedans.
A ce moment-là une pensée pour le groupe 2 qui devait trainer 2 ou 3 heures derrière nous,
les pieds encore dans l'eau et accompagné de l'héroïque Aurélie, seule femme de l'expédition.
Bravo à elle !
Et bravo à Niko qui lui a transmis toute son énergie.
Merci à tous les spéléo présents qui ont permis cette belle aventure.

Philippe

TPST :
1°équipe : 10h30
2°équipe : 13h00


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