Détail du compte rendu
Date : |
3/31/2018 |
Lieu : |
Lustin |
Activité : |
Trou d'Haquin. Spéléo Club Hérouville. |
Description :
Participants : Vlun Hérouville Guides : Greg-Caro-Ben-Fred H.
Les thons-thons flingués Thons d’avril.
Il était une fois.
Il était une fois, après quelques montées de testostérone, bien naturelles entre gaulois, nous sommes partis à deux voitures plus une remorque sans plaque d’immatriculation. Dans la première il y avait 2 taureaux, dans la seconde deux béliers et les microbes d’une gastro de sa copine.
Un truc étrange se passa à la frontière Belge. Princesse Léya et frère Toumas, Néné et Milot les fils de Sylvère et Sylvêre (nos Dupon nationaux), Isabèle, avaient pris un je ne sais quoi de local… tandis que Roland et Augustin étaient restés intacts.
Arrivés à destination, notre petit troupeau se croyait d’attaque pour trou d’Haquin. Mais la fine fleur de Normandie était attendue de pied ferme depuis bientôt 2 ans par le Belge enragé prèt à lui faire bouffer son casque par vengeance d’une certaine sortie aux pertes de l’Aure. Parce que le Belge peut avoir la blague fort rancunière.
Nous passons la petite grille pour entrer dans le trou comme 50 ans plus tôt le renard voleur de poules, poursuivis par un métayer enragé. L’ensemble appartenant à un noble baron pour qui nous conseillâmes la guillotine. Nous en avons toujours une de rechange dans la remorque avec la roue.
Tous les grands mâles du troupeau avaient fait leur petite montée de testostérone avant de partir, tous étaient relativement sereins, tous sauf Roland…
Le Belge qui avait la patate titilla Roland une fois. Roland malmené, les yeux exorbités et pleins de reproches, se mit à gonfler comme un crapaud devant le Belge sidéré. Bientôt il obstruait le conduit sous l’air affolé de notre escorte wallone, Le Belge blêmissait devant la menace des glandes à venin dudit Roland. Sur un sifflotement de Sysy, frère Toumas poussa Roland vers la sortie. Il l’accrocha par un pied à un arbre afin qu’il ne s’envole pas. On le récupèrerai plus tard. Greg nous demanda instamment de ne pas emmener Roland sous terre le lendemain. Il avait la voix brisée par l’émotion.
On s’amusa comme des danseuses dans une cage à écureuil. Découverte de nouveaux muscles inconnus, tête en haut, tête en bas, grand écart, tirer, pousser, opposition se couler, se glisser… jeu d’équilibre, jeu de balancier, poids du corps, changements d’appuis, monter, descendre, se faire rincer sous de petites cascades, à se tremper la fesse ici et là dans les flaques. On admirait les pis de vaches sculptés par le clapotis de rivières disparues. On s’escaladait allègrement se prêtant un genoux, une épaule, une main. Augustin remontait les rochers comme un saumon, en frétillant. Il ventouse ses 4 membres où il veut, aidé de ses centaines d’orteils, de ses milliers de doigts. On dirait un humain, mais, en vrai, c’est Gecko.
La chaussure de Princesse Léya transformée en Cerbère le chien de l’enfer, il était temps d’aller chez Décathlon. Tandis que l’on discutait organisation, notre Gecko enlevait ses bottes et rinçait ses pieds roses dans l’eau du ruisseau, quand, tout d’un coup, le visage de Sysy se crispa, il marmonna entre ses dents, « tudieu, il a un jean sous sa combi… » on tourna la tête, le Gecko avait même un jean trempé.
Le soir vint une fois. A la nuit tombée, nous sommes partis à la chasse nationale belge ouverte toute l’année : la chasse à la frite. On pensait que dans le village touristique de Han sur Less, la frite serait facile. Que nenni. La frite est fugace, la frite est tapie on ne sait où. On a fini par la dénicher, la dernière, la pas bien cuite, avec son accompagnement de trucs gras sur gras. Bon, on avait faim et les Néné, princesse Léya et Milot ont été amplement satisfait. Les grands ont décidé de dissoudre le gras dans l’armoire à bières.
Le gite. Choisi avec le plus grand soin par notre père Sylvère Picpoule possédait 3 chambres et 9 arbres autour. Notre bon Picpoule nous apprit à choisir les petites mousses très douces pour nos sphincters. Il nous indiqua comment nous adosser au tronc en tirant sur nos pull mais pas trop afin de ne pas nous égratigner à l’écorce. Il nous ordonna de respecter notre choix d’arbres du début à la fin du séjour, à faire ce que l’on a à faire, à gratter pour cacher, et à partir en sifflotant. Bon, ça marche pas encore très bien avec son Néné de poussin qui demande à tue-tête du papier à son père.
Mais ce n’était rien comparé à la NUIT.
On avait 3 chambres. Celle des grands mâles, celle des petits mâles et de Sylvère Picpoule, et celle des douces et tendres.
Dans la chambre des grands mâles : Sysy-les-boules-Quies, Roland l’ingénu, Augustin le cheveux frisés l’apprenti et Toumas-l’Aspirateur. Toumas, c’est docteur Jekyll le jour : agréable, serviable, affable, et la nuit, devinez qui. Il faut beaucoup d’amour ou d’abnégation pour rester près de lui lorsque la transformation s’opère. Les lits de Toumas et d’Augustin était parallèles. Sitôt Toumas aux bois dormant impossible de fermer l’oeil. Augustin sentant la poussée nasale de Toumas le plaquer contre le mur sorti ses longes et s’amarra. Mais, hélas, l’Augustin arrivé tout frisé ne résista pas au souffle puissant de frère Toumas. Au matin, misère, il avait les cheveux tout sur le devant… Et si désormais, on lui voit un bout du nez, on a bien de la chance.
Dans la chambre des petits mâles, le fils de Sylvère était terrassé par un cauchemar féminin de 1,90 m: Il se voyait remontant l’Everest de nuit, en charentaises sa lampe frontale en panne. Il se voyait au sommet d’un cocotier avec des gants de boxe sans corde pour redescendre. Au matin, déprimé, il se tartina le visage de sirop de liège attendant une nuée d’insectes pour le dévorer, en vain, en Belgique, les insectes en ont marre du sirop de Liège.
Au matin, Picpoule frais comme un merlan se levait le premier.
Isa.
TPST : 5h00. Voir la galerie
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